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Culpabilité, poison ou libération?

téléchargement (3)Coupable de ne pas avoir respecté un engagement envers nous-mêmes, envers notre conjoint (te), nos parents, nos enfants, nos animaux, notre employeur? Coupable d’avoir triché dans un régime, d’avoir trop mangé, d’avoir menti, de vous être reposé.  Coupable d’avoir dit non ou avoir dit oui quand vous vouliez dire non.  Coupable de respecter vos limites, d’être qui vous êtes, d’avoir trop parlé ou pas assez. Coupable de pleurer, de ressentir vos émotions, de vous affirmer, de déranger… Coupable de ne pas vous sentir à  la hauteur, d’avoir oublié quelque chose d’important, de faire des fautes d’orthographe… La culpabilité, nous la ressentons tous un jour ou l’autre.  Elle a son utilité certes, mais elle est où la limite avant de nous « pourrir » l’existence?  Avant qu’elle ne se transforme en « soucis de perfection » en « contrôl freak » en « anxiété »? Coupable oui, mais pourquoi au juste et envers qui? 

Ce sentiment a sa raison d’être, ok, mais raison de perdurer?  Sûrement pas non.  Une culpabilité pour laquelle on lui remet trop de pouvoir, qu’on fait vivre et revivre constamment peut nous « tuer » le dedans, nous bouffer le cerveau,  nous emmener dans une belle noirceur qui est loin d’être agréable et évolutive.  En gros, se sentir coupable de tout, revient presque à dire, se sentir coupable d’exister, de vivre, d’Être.

Personnellement, depuis que j’apprends à m’aimer de plus en plus chaque jour, je me rends compte que la culpabilité n’a pas sa place dans ma vie.  Le moins possible en tout cas et ce, tout simplement parce qu’elle ne m’apporte rien de grandissant si j’insiste à rester dedans.  Une fois ressentie, si je prends le temps de la regarder, de l’accueillir et de l’analyser, je me rends compte qu’un simple ménage suffit pour la faire disparaître et ce, pour mon plus grand bien.  Dans certaines situations, elle ne disparaît pas complètement, mais du moins, elle ne m’envahie plus non plus donc, me permet de continuer d’avancer.  Au final, je ne fais que l’identifier, lui permettre d’exister, mais avec résilience et amour, je la laisse seulement là où elle devrait être, c’est-à-dire, une sensation que j’aurai ressentie, qui m’aura ébranlée, que j’aurai fait le tri de ce qui m’appartenait vraiment et que j’aurai laissé filer en la remerciant de m’avoir guidé davantage vers le chemin de l’amour de moi-même.

La culpabilité devrait simplement servir à établir nos limites, à réévaluer nos comportements de manière objective et surtout constructive.  Elle est un outil magnifique pour apprendre à s’aimer davantage et nous aider à justement, accueillir que nous sommes tous en apprentissage continuel et ce, à notre propre rythme.  Mais encore faut-il se permettre d’apprendre, se donner du temps… Le temps qu’il faudra…

Sans nous en rendre compte, on se laisse influencer par une société de performance dans laquelle nous vivons et qui nous  éloigne trop souvent de l’essentiel.  Nous sommes déséquilibrés entre le « faire », le « avoir » et le « être », mettant l’emphase sur tout accomplir et surtout, de manière remarquable.  C’est même rendu que nous devrions être des spécialistes de la gestion des émotions avant même de comprendre que nous avons la possibilité d’apprendre à les ressentir, les accueillir et à les maîtriser. Pour bien « paraître », ne pas déranger, on les engourdies, les mettons de côté.  « Bien non, tout va bien! »  Y’a rien là, ce n’est rien, ça va passer…

Ce grand environnement de performance, nous renvoie automatiquement à nos « supposés lacunes », qui n’en sont pas, sans trop nous en apercevoir.  Beau début pour se sentir coupable de nos « incompétences, nos incapacités à suivre la norme ».  Selon les « standards », nous serions supposés travailler 40 heures par semaine minimum, gagner un bon salaire, posséder minimalement un diplôme collégial, nous entraîner 3 fois par semaine, avoir le temps de bien cuisiner pour bien manger, inscrire nos enfants à des activités parascolaires, pratiquer des activités familiale les fins de semaine, faire faire les leçons et les devoirs aux enfants, avoir une maison et qu’elle soit bien propre ça va de soi, si possible, un chien ou un chat, passer du temps en couple pour préserver l’amour et le désir, faire toutes les tâches ménagères à temps, prendre du temps pour soi, bien paraître (coiffeuse, épilation, vêtements), passer du temps avec les amis (ies), appeler et visiter les parents, aller chez le dentiste, le médecin, l’optométriste, le vétérinaire, le garagiste, faire plaisir à plus de monde possible.  Et le tout, évidemment en étant jamais fatiguée et ayant constamment le sourire aux lèvres!

Juste à écrire cela, je suis déjà épuisée.  On dirait que tout est planifié et surtout « normalisé ».  Il est très facile dans cet environnement de se sentir coupable et surtout, de ne pas se sentir à la hauteur.  Après nous dirons que nous ne sommes pas exigeants envers nous-mêmes!!!

***Attention, là je vais me faire lancer des tomates…. *** Il serait peut-être temps qu’on se questionne un peu afin de réaliser qu’il y a quelque chose qui cloche quelque part.  Suis-je la seule qui ne trouve pas cela « normal » de constater qu’il y a une augmentation majeure de prescription d’antidépresseurs, d’anxiolytiques, de psychostimulants et ce, de plus en plus tôt.  Qu’il y a de plus en plus de diagnostiques de troubles de comportements, de déséquilibres mentaux, de suicides… Jusqu’où allons nous nous épuiser et « exiger » de nous en matière de perfection et de « normalités » pour qu’on se sentent à la hauteur avant de réaliser que les « attentes » sont peut-être irréalistes et exagérées et que l’on choisissent juste de réaligner nos propres limites afin de savourer la vie en lâchant prise sur toutes ces « exigeances » dans le but de retrouver notre propre équilibre et surtout, accepter d’être « humain »?***

Trop souvent et malheureusement, souvent c’est la vie qui nous « oblige » à nous arrêter par la maladie afin de réfléchir et de réaliser ce qui compte vraiment et surtout, à réaliser que ce « modèle » ne fonctionne peut-être pas pour tout le monde et que personne ne nous oblige à y adhérer, mis à part nous-mêmes.  Que l’on a embarqué sans le savoir dans un monde de « paraître », donc de « culpabilité » si on ne satisfait pas aux attentes et que nous nous sommes épuisés et martelés nous-mêmes…

C’est sur qu’à la vitesse qu’on nous demande indirectement d’aller et que l’on s’impose nous-mêmes, il y a de plus en plus de gens qui ont de la misère à suivre le « beat » et de manière aussi parfaite, donc pour les « perfectionnistes », c’est facile de se taper dessus!  Mais encore là, tout est une question de choix.

À ne plus avoir le temps de nous arrêter pour respirer, ressentir, se reposer, se réaligner, réfléchir, prendre conscience, il se peut très bien que nous devenions épuisés, que nous ayons de la difficulté à tout « gérer » en qu’en plus, sans nous en rendre compte, nous en rajoutons toujours plus donc devenons aussi  de plus en plus irritables, fatigués, surchargés… Ce cercle vicieux, qu’on s’est créé nous-mêmes inconsciemment peu nous mener très bas.  Très très bas même…

Quand on prend le temps de regarder la culpabilité de plus près, on se rend bien compte qu’elle n’est pas si terrifiante que cela et surtout, que c’est un outil d’une grande valeur à ne pas sous-estimer dans l’apprentissage de se choisir et de s’aimer davantage nous-mêmes.

La culpabilité part de loin, nous l’avons acquise au cours de notre éducation dans un système de bien et de mal.  « Si tu ne fais pas cela, tu feras de la peine à maman.. » en est un exemple bien simple, mais qui dit beaucoup.  L’humain, voulant se faire aimer des autres, mais voulant également s’aimer soi-même, s’exprimer et bâtir sa propre identité apprendra très vite à se sentir coupable s’il ne plaît pas aux autres ou s’il se sent brimer d’avoir éteint qui il était vraiment lui-même.  Il se sent alors, soit coupable envers les autres ou envers lui-même.  Il a le choix de se faire plaisir ou de faire plaisir aux autres et il se rend compte que de plaire à tout le monde est très difficile.  Plusieurs s’épuiseront souvent énormément en se mettant de côté pour suivre la route du bonheur des autres…

Une fois adulte, je crois qu’il est nécessaire de faire un tri dans tout cela, de réajuster nos flûtes comme on dit!  Qu’on réalise que de se choisir, se respecter soi-même, ce n’est pas dans le but de faire du mal volontairement aux autres et que nous n’avons aucune raison de se sentir coupable d’être qui l’on est et de suivre nos envies réelles.  C’est une preuve d’amour envers nous-mêmes que l’on mérite entièrement et hors de tous doutes de s’offrir.  Marcher sur la route qui nous rendra nous-mêmes heureux, même si l’on peut décevoir certaines personnes autour de nous involontairement, est une des clés de la libération et du retour vers le bonheur pour nous.  Et depuis quand devrions nous nous sentir coupable d’être heureux? Sérieusement, si une personne est déçu de vos choix et préfère vous voir malheureux pour respecter ses idéaux à elle, est-ce vraiment de l’amour? J’ai de gros doutes là-dessus.  Moi j’appelle cela davantage du contrôle et l’amour n’est pas dans le contrôle.

Une phrase que j’adore et qu’un ami m’a dit un jour est celle-ci : « On a assez de gérer nos propres émotions sans gérer les émotions des autres. »

Si vous créez des déceptions ou des insécurités chez les autres, mais que vous ne faites rien pour leur faire volontairement du mal, vous n’avez pas à prendre sur vous les déceptions perçues et émotions ressenties par les autres.  Il se peut que ça réveille en eux leurs propres blessures et leurs propres affaires à guérir.  Vous avez aussi été déçus dans votre vie par des gens et eux, en se choisissant n’ont pas voulu vous faire de mal directement, ils souhaitaient juste êtres heureux et reprendre le contrôle sur leur vie.  Vous avez dû gérer vos déceptions, apprendre de celles-ci.  C’est à ce niveau là que ça se passe et malgré le fait qu’en apparence se choisir peut sembler égoïste pour certains, se mentir à soi-même, devient automatiquement du mensonge envers les autres donc à mon avis, c’est encore pire.  Plus on se choisi, plus on permet aux autres de le faire également et en plus, sur le chemin de notre propre vérité envers nous-mêmes, la joie de vivre nous attends dans le détour, car on peut enfin retirer nos masques et vivre notre vie au lieu de celle des autres.

« Dans un avion, si les masques d’oxygène se déploient et que vous voulez vraiment aidez les autres, commencez par enfiler le masque vous-mêmes, vous pourrez ensuite aider tout le monde à enfiler les-leurs. »  Tout commence par soi-même.

Soyez authentiques envers vous-mêmes sans culpabilité en acceptant et en accueillant qui vous êtes et vous donnerai la chance aux autres d’être authentiques envers eux-mêmes et de s’accueillir sans se sentir coupable d’être qui ils sont.

Si certaines personnes vous font sentir coupable parce que vous avez affirmé vos limites en disant « non » par exemple, dites-vous que ce ne sont peut-être pas de bons amis.  Personnellement, jamais je n’accepterais qu’une personne souffre ou se mette dans la « merde » pour me faire plaisir.  Il y a des gens qui se suicident à force de vivre à côté de leur propre chemin pour ne pas déplaire aux autres.

Quand vous vivez de la culpabilité, prenez le temps de vous interroger et surtout, entendez vos réponses. Ça aide à dédramatiser et à faire du ménage.

Mais est-ce si pire que cela ?  Souvent on met cela bien pire…

Jugez-vous avoir fait une erreur ?

Quelle est votre vision de l’erreur ?

Est-elle réparable, pouvez-vous vous excuser ?

Une fois excusé, pouvez-vous faire autre chose de plus?

Est-ce que cette culpabilité vous appartient, avez-vous vraiment raison de vous sentir coupable ?

D’où vient-elle au juste, est-ce un besoin de se faire aimer caché?

Avez-vous réellement voulu faire du mal à l’autre personne?

Un truc, demandez-vous… Et si c’était mon meilleur ami à qui c’était arrivé, cette situation pour laquelle il vit de la culpabilité, comment réagiriez-vous?  C’est souvent moins grave pour ceux qu’on aime hein?  Prenez le temps de vous aimer alors!!

« Si quelque chose que vous faites ne vous fait pas vibrer à 100%, dites-vous bien que les pourcentages manquant, c’est vous qui payez pour! »

Faites attention à l’accumulation de choses que vous vous imposer d’endurer parce qu’on vous a dit que dans la vie on n’avait pas le choix d’endurer, que c’était de même la vie, ce n’était pas toujours facile, que vous n’aviez pas le choix etc.  Certaines choses peuvent l’être peut-être, mais énormément de choses peuvent aussi ne pas l’être.  C’est à vous et à vous seul de choisir votre vie, de la créer à votre image et selon vos limites.  Le changement peut bousculer, mais il ne tue personne.  Après tout, nous n’avons qu’une vie! Aussi bien la vivre la plus agréablement possible et la culpabilité bien… On est pas obligé d’en faire tout un plat vous savez!  Qu’en pensez-vous?

Love you

Kathleen xx

Je suis capable tout seul!

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J’étais au Mont Ham avec une de mes filles voilà 3 ans environ et lors de notre descente, nous avons croisé un couple dans la cinquantaine.  Ceux-ci nous ont alors demandé ; « Avez-vous monté dans cette piste-ci ou l’autre plus apique là-bas? »  Nous avions pris la plus apique pour monter.  Alors ils ajoutent ; « On a cru voir des petits enfants monter cette pente, croyez-vous qu’on aurait été capable de la monter? »  Nous de répondre en cœur : « Bien certainement! »  Et eux de me répondre ; « Ouin, pas sur finalement si on serait capable, ça semble difficile, on essaiera peut-être un jour. »

Cette journée-là, en montant, nous avions croisé de très jeunes enfants dans la piste abrupte, mais également des personnes qui devaient frôler les 70 ans.  Certes, ils ne montaient pas à notre rythme, mais ils montaient, tranquillement et sûrement, admirant les beautés du paysage.

Je me suis donc mise à réfléchir et une question m’est venue en tête :

Mais à quel âge exactement on commence à croire qu’on n’est pas capable?!?  Ça vient de où ça?!?

J’ai partagé mes réflexions à ma fille.  Maintenant je vous partage mes observations et vous trouverez peut-être des réponses plus précises ou du moins, de belles pistes pour votre futur!

J’ai quelques unes de mes amies qui ont des enfants ou qui travaille avec des enfants d’environ 2 à 5 ans.  Lorsque les enfants viennent à la maison, ils ne cessent de bouger.  Ils grimpent sur les divans, les lits, ils ouvrent les armoires, ils touchent et goûtent à tout.  Quand vient le temps de mettre les mitaines, les bottes ou les manteaux, quelle n’est pas la surprise et parfois le grand désarroi d’entendre le fameux : « Capable tout seul ».  Et là, l’enfant se débat vraiment.  Si nous mettons la tuque, il la retire et c’est un combat, car il veut la mettre tout seul et il sait qu’il va y arriver.  À mon avis, le développement de l’autonomie est instinctif et essentiel.  C’est certain que dans un monde de rapidité comme aujourd’hui, on n’a pas toujours le temps et même j’oserais ajouter, on ne prend pas toujours le temps de le laisser faire par lui-même.  Mais une chose est certaine, s’il a décidé qu’il était capable de le faire, il l’est et ce, peu importe la manière qu’il prendra pour y parvenir et ce que ça aura l’air au bout du compte!

L’enfant découvre le monde d’une manière extraordinaire.  Il n’a pas de filtre.  Pour lui, tout est spontané et possible!  Il touche et goûte à tout, il grimpe partout.  Il observe, agit, réagit, se fait mal, pleure se redresse et continue d’explorer.  Si un enfant voit une grosse pente apique, il ne se pose même pas la question, serais-je capable de monter là?  Il monte!  Il est dans l’action, la création et.. il est heureux!!  Ok, c’est dans les extrêmes et il se met en danger mille fois par jour.  C’est pour cette raison que nous sommes présents.  Mais là je me suis demandé, à partir de quel âge nous décidons de laisser gagner la paresse ou nos peurs multiples (de paraître, de ne pas y arriver, de manquer de moyens etc…) prétextant ne pas être capable de passer à l’action ou d’y arriver?  À partir de quelle âge nous nous empêchons même d’essayer…

Combien de personne aimerait coudre, dessiner, peindre, tricoter, cuisiner, sculpter, faire de la rénovation, pratiquer un sport, changer de travail, chanter, jouer d’un instrument et se dises et incapable de le faire.  Il est où le problème?  Est-ce qu’il vous manque des mains?  Un cerveau?  Du temps?
Êtes-vous impotent? Seriez-vous trop exigeant envers vous-mêmes par hasard, trop perfectionniste, trop paresseux?  Vous voudriez commencer en étant expert en partant et oublier de vous amuser dans un désir d’apprendre et une fierté de constater l’amélioration au fur et à mesure de la pratique?  Auriez-vous peur de vous tromper, de ce que les gens vont penser de vous si ce que vous faites n’est pas à la  hauteur de vos propres attentes, que ce soit trop difficile?  Parce les gens autour, ils ne portent pas vraiment attention à votre vie vous savez!  Certains vous critiqueront, certains vous encourageront, mais au final, ils continuent leur vie à eux…

À partir de quel âge devenons-nous des juges intransigeants envers-nous même et que nous cessons de jouir du simple fait de partir à la découverte de nouvelles expériences?

Lorsque nous sommes tout petits, il me semble que la cellule du souci de bien paraitre est inexistante.  On fait notre dessin et voilà, il est beau à coup sur.  On regarde le dessin de l’autre, il est beau à coup sur lui aussi.  On peut barbouiller les dessins des autres, il n’y en a pas de problème, ils resteront beaux!  Parfois ça peut causer conflit, mais juste parce que ça, c’est MON dessin!!  Ensuite viens le temps d’apprendre à lire et écrire.  On as-tu pratiqué tout le monde!!  Chaque lettre, retracée des centaines de fois, dans le bon sens.  Le problème est qu’on ne s’en rappelle pas!  Mais dans ce temps-là, on s’acharnait à la tâche.  On persévérait pour réussir!  Je n’ai jamais vu un enfant regarder dans le cahier de son voisin et se dénigrer en disant que les lettres du voisin étaient plus belles que les siennes et que pour cette raison, il cesse de vouloir apprendre à écrire.  Il peut bouder et piquer des colères, parce qu’il trouve cela difficile ça oui, mais il se retrousse les manches et il continue.  Ça ne s’est pas fait en une journée!  Même chose pour la lecture, l’apprentissage de faire ses boucles, de tenir une cuillère, de parler.  On a eu la langue fourchue à plusieurs reprises et on en a fait des nœuds dans nos bottines!  Mais on ne s’en rappelle pas!  Des fois, je me dis que les enfants sont plus matures que les adultes.  Plus patients et surtout, plus persévérants.  Parce que toutes les premières fois créé un stress et ce, pour tout le monde.  Tous les apprentissages demandent un effort, de la patience, de la persévérance, de la tolérance envers nous-mêmes, une croyance en ses capacités et un grand amour de soi.  On se laissait la chance d’apprendre.  On se donnait le droit de recommencer.

Alors, à quel âge s’est-on brouillé le cerveau avec des peurs, des comparaisons, des exigences, de la paresse, des désirs de facilité et de perfection immédiate?  À quel âge avons-nous cessé de croire en nous?  À quel âge avons-nous, en quelque sorte, cessé d’exister pleinement, de s’amuser?  À quel âge avons-nous commencé à nous autosaboter et à manquer d’amour envers nous-mêmes?

L’enfant en nous, il n’est pas très loin, il suffit de se souvenir, d’y croire, de s’amuser et peut-être… De reformater certaines croyances!  Ai-je besoin d’en rajouter?

Kathleen Chouinard

La morale de cette histoire

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J’ai parfois l’impression que nous prenons les enfants pour des « idiots ».  Ok, le mot est fort, mais il porte quand même à réfléchir.  On dirait que l’on croit parfois qu’ils ne sont pas capable de faire grand chose, ni de comprendre, ni de réfléchir par eux-mêmes.  En gros, trop souvent on doute de leurs capacités…

Pourtant, les enfants s’adaptent beaucoup plus rapidement que nous et ont l’esprit ouvert bien plus que nous.  Ils sont curieux d’apprendre, débrouillards, questionnent, ils voient tout, entendent tout et observent tout.  Ils possèdent un sens critique très développé et très objectif!  Dans notre discours, lorsque l’on parle de croissance personnelle ou de « travail sur soi », j’ai souvent entendu des gens affirmer que leurs adolescents ou leurs enfants ne pouvaient pas comprendre.  Qu’ils n’étaient pas rendus là dans leur vie.  Ce que j’observe lorsque je parle d’amour de soi, de contrôle, de paraître, de victimisme, de colère, de violence avec les enfants c’est qu’ils posent davantage de questions que les adultes et même si parfois ils vont attendre quelques semaines avant de tester leurs nouvelles connaissances, ils vont passer à l’action, essayer et tirer leurs propres conclusions.  Il y a une réelle ouverture, une envie d’essayer, de découvrir.  Chez l’adulte, il y a, à mon avis, plus de résistance.  Les croyances, les valeurs, les acquis partent de plus loin et sont davantage encrés profondément.  Je sens que c’est plus difficile pour plusieurs de se laisser tenter à juste « essayer » autre chose…

J’ai eu un flash révélateur à ce sujet en analysant les films pour enfants.  Si nous on a tendance à penser qu’ils ne sont pas assez grands pour comprendre, bien Disney lui, ne doit pas se soucier de cette problématique, car lorsqu’on y réfléchit de plus près, la morale des histoires pour enfants est en général très profonde.  Je les remercie d’ailleurs de leur faire « entrer » dans la mémoire de leur subconscient toutes les capacités qu’ils peuvent développer en étant différent des autres ou en vivant des épreuves difficiles.

Qu’ils peuvent se choisir, vaincre leurs peurs, croire en eux et persévérer malgré l’opinion négative et le jugement des autres qui trop souvent ne croient pas en leur capacité. 

Sincèrement, Disney a bien évolué depuis le temps où il nous « scrappait » le cerveau d’histoire d’amour à l’eau de rose via Cendrillon et son prince charmant… Certaines voudraient bien l’actionner d’ailleurs à ce propos 😉

Prenons par exemple le film Trouvez Nemo. 

C’est l’histoire d’un couple de poisson qui donne naissance à pleins d’œufs de poisson. Avant la naissance (éclosion) de ceux-ci, la mère se fait manger par un gros poisson méchant, ainsi que tous les œufs de poisson sauf un seul, qui s’appellera Nemo.   Nemo se retrouve donc en famille monoparental avec son père qui n’aura pas de nouvelle conjointe dans sa vie et qui sera hyperprotecteur de son seul et unique enfant.  (Papa poule)  Par-dessus le marché, Nemo est né avec un handicap physique.  Il a une nageoire qui est plus petite que l’autre.  Donc, nage moins rapidement et avec moins d’agilité que les autres poissons de son espèce.  Papa lui a toujours dit qu’il devait faire plus attention que les autres à cause de cette caractéristique différente et qu’il était plus vulnérable.  Mais Nemo lui, se voit comme tous les poissons et crois en lui et en sa capacité de nager.  Lors de la rentrée scolaire, ils font une sortie hors de l’école où il se retrouve au bord d’un « rocher marin » en eau profonde et Nemo décide de tester les limites de ses peurs en faisant le brave devant ses amis à l’endroit où, avant sa naissance, sa mère s’est fait manger par un poisson dangereux.  Son père arrive et il s’éloigne encore plus pour lui montrer qu’il est capable de se débrouiller tout seul.  Bon, il se fait ramasser par les humains et il part dans une longue aventure où il rencontrera bien des amis, surmontera des épreuves et continuera tout le long du film à croire qu’il est capable de revenir chez lui auprès de son père, ce qu’il fera.

J’ai vu ce film au moins 15 fois avec mes enfants et jamais je n’ai pris le temps de l’analyser en comparant avec elles les liens de ce film avec ce qui se passe dans la vraie vie.  Je l’ai fait aujourd’hui, alors qu’elles ont 16 et 19 ans.  Les liens sont forts entre la réalité de toutes personnes vivantes et ces dessins animés.

Nos observations : Peu importe les événements tragique de ta vie, la perte d’un être cher, le handicap que tu as, la différence, le diagnostique qui t’a été attribué, la vie continue et tu peux t’adapter et accepter entièrement la personne que tu es.  Tu peux croire en toi et réussir ta vie.  Tu peux vivre et rencontrer de belles personnes, t’ouvrir au monde, tu peux toujours avancer à ton rythme.  Tu peux réaliser tout ce que tu désires si tu y crois, que tu persévères et que tu t’y engage et ce, malgré ce que les autres peuvent en penser.  Tu dois surmonter tes peurs.  Tu en es capable.  Les producteurs de films pour enfant créent de belles histoires pour nos enfants, mais aussi pour nous les adultes.  Pour nous éveiller et croire en nos capacités et en celles de nos enfants.  Pour nous rappeler d’où on vient!

Il y a de plus en plus de films de ce genre.  Je suis allée voir Zootopia.  Même chose.  Une petite lapine veut devenir policière.  Tout le monde rit d’elle, la décourage en lui disant que ça ne s’est jamais vu, qu’elle n’a pas le physique de l’emploi et que jamais elle ne pourra être policière.  Elle croit en ses rêves et mets les bouchées doubles pour réussir sans jamais laisser tomber.  C’est ce film qui m’a ouvert les yeux et qui a ensuite ouvert la discussion sur beaucoup d’autres films d’animation que j’ai visionné avec mes enfants.  On a eu de belles discussions et de belles découvertes.

Il y a aussi le Roi Lion.  Simba qui a perdu son père et a vécu le rejet et la trahison de la part de son oncle Scar, sa propre famille.  Il part et s’exclut de toute sa famille, se fait de nouveaux amis, vainc sa solitude.  Ce sont de grosses épreuves qu’ils vivent nos héros de films d’animation !!  Ils s’en sortent toujours vainqueur. Ils reprennent leur place dans leur vie.  Reprennent leur pouvoir.  Ils finissent par reconnaitre et croire en eux-mêmes.   Ils passent par-dessus leurs peurs.  Les liens familiaux sont aussi très présents.  L’importance de se tenir, de s’entraider.

C’est à nous les parents d’expliquer ces liens avec la réalité à nos enfants.  Il y en a plusieurs.  C’est à nous de leur apprendre que c’est justement leur différence qui fait leur unicité. Ils ont le pouvoir de se prendre en main, de croire en eux, de se responsabiliser et de créer ce qu’ils veulent voir apparaitre dans leur vie.  Que ça demande peut-être plus d’efforts pour certains, mais que tout est possible.  Il faut apprendre à vivre et à accepter de vivre avec qui nous sommes, tels que nous sommes.  S’il nous manque un bras, une main ou une jambe, elle ne repoussera jamais alors on a le choix de continuer d’avancer et de faire avec ou de baisser les bras et de se morfondre en attendant que la mort vienne nous prendre.  Je m’étais fait dire que j’avais un mal de vivre chronique et qu’il n’y avait rien à faire avec moi mis à part apprendre à vivre avec.  Eh bien c’est ce que j’ai fini par faire et ça m’a sauvé la vie.  J’avais deux choix, avancer en apprenant à vivre avec ou me morfondre  et attendre ma mort.  Étant donné qu’attendre ma mort et me plaindre de mon sort me rendait malheureuse et ne m’apportait rien de nourrissant, (J’ai réalisé que le l’avais assez expérimenté…) j’ai choisi d’accepter cet état, de le prendre en charge et d’avancer avec.  Au début c’était plus difficile, mais maintenant c’est réellement de l’histoire ancienne.  Ce mal de vivre ne s’est plus jamais manifesté depuis presque 6 ans maintenant et ce, même malgré les jours plus sombres ou les épreuves qui ont été mis sur ma route et croyez-moi, des épreuves, j’en ai eu et puis rien qu’en masse!!

Un enfant qui lui manque un bras nagera plus lentement au début, mais plus il acceptera et pratiquera la nage, au lieu de résister à cet handicap, plus il prendra de la confiance et  pourra devenir un excellent nageur.  J’ai même vu un homme sans bras dépasser largement tous les autres nageurs qui avaient tous leurs membres.   Cet homme a choisi de nager malgré son handicap pour lui.  Les enfants différents doivent apprendre à vivre avec leur différence et choisir de se prendre en main eux-mêmes.  Souvent, parce qu’ils sont différents, les gens autour feront davantage d’action pour eux croyant les aider et leur faciliter la tâche.  C’est un couteau à double tranchant, car au lieu de leur apprendre qu’ils sont capables de le faire à leur manière, avec des efforts, à se faire confiance, à adapter leur propres mouvements à leurs propres capacités, à persévérer et à être patient, ils leurs apprennent à abandonner, à se décourager, à laisser faire les autres pour eux et à finalement leur donner raison sur leur incapacité à le faire adéquatement.  En se décourageant ouvertement, ces enfants savent que les autres finiront par le faire à leur place, ce qui fait souvent naître un comportement de manipulation ou de victime inconsciente.  L’être humain de par sa nature préfère la facilité… Enfin, ce qu’il croit facile dans l’immédiat.  Belle illusion…  Dans certains cas, ça peut même devenir de la paresse et engendrer une perte d’estime d’eux-mêmes.  Chaque petit pas, si maladroit soit-il est un pas de fait et celui-ci il apporte une fierté et une confiance en soi.  Les efforts sont toujours récompensés.

Sur ce, je vous laisse vous amuser à faire des liens avec d’autres films d’animation, vos enfants vont adorer les discussions j’en suis certaine et les adultes aussi J

À voir aussi : Le bon dinausaure.

Kathleen xx

La solitude…

IMG_7192Ce poème que j’ai écrit et qui a été choisi parmi tant d’autre pour être publié dans le livre de Marc Gervais sur la solitude… Si c’était à refaire, il serait probablement écrit bien différemment… À cette époque, la solitude, je l’avais ressentie certes, mais je me rends compte aujourd’hui que même s’il m’étais arrivé de la ressentir intensément, je crois qu’au final, je ne l’avais qu’effleurée…

En effet, en faisant le choix de venir vivre à 5 heures de route de ma ville natale, je faisais le choix de me mettre au défi à plusieurs niveaux.  Certes, je connaissais quelques amis ici, mais ils étaient davantage des « connaissances » de vacances que j’appréciais énormément que des amis (ies) de longue date.  Je me doutais qu’à certains moments, je trouverais ce choix difficile, mais j’étais loin de m’imaginer à quel point la vie me mettrait au défi…  Je me sentais prête à tout, ou presque.  J’ai réappris mon métier, changé de poste, me suis adaptée à de nouveaux environnements, de nouvelles équipes de travail, vécu quelques deuils à travers tout cela, j’ai connu la « maladie » d’une certaine manière, le pelletage de neige…  Il faut dire qu’ici, les collègues de travail sont de l’or en barre.  Ils n’ont probablement aucune idée à quel point ils m’auront fait du bien et que leur manière de m’avoir accueilli a été des plus honorables.  Il n’y a pas de mots pour exprimer ma reconnaissance à ce niveau là.  Même lors de mes périodes de doutes, d’insécurités, ils ont toujours trouvé le moyen de me faire sentir importante et capable.  Ok, je suis aussi capable de me « remonter » moi-même et je le sais bien que je suis forte, mais parfois, des mots d’encouragements extérieurs, ça fait aussi du bien !

Dans tous mes apprentissages et comme plusieurs d’entres-nous, la vie de m’aura pas épargné je vous en passe un papier.  Je crois que toutes les situations qu’il m’ait été donné de juger (Les situations où on se dit que nous, on ne se retrouverait jamais là…) bien elles m’ont été si gentiment et généreusement offertes que je m’y suis retrouvée, les deux pieds dedans à mon tour, changeant par le fait même, ma perception de ce que je croyais « ne jamais faire ou vivre » et surtout, mon jugement par rapport à bien des situations, mon regard qui s’est ouvert…  J’ai compris par ces expériences que ce que je croyais comprendre, eh bien j’en étais souvent à mille lieux et en ce qui a trait à la solitude, laissez-moi vous dire que je n’en connaissais strictement rien !  Ou bien que j’avais voulu oublier ce que j’en connaissais…  À la limite, je me suis rendue compte que j’étais presque au bord du « sans cœur » concernant ce sujet.  Coupée de mon émotion et de mon ressenti à ce sujet, je ne voulais juste pas y aller.   Ce n’est donc pas pour rien que je me suis retrouvée les deux pieds dedans !  Je devais, pour mon cheminement personnel, vivre l’expérience et autant elle aura été bénéfique, autant je peux vous dire que cette solitude aura été l’une des expériences les plus douloureuses jamais ressentie dans ma vie.

Là, je ne parle pas de la solitude temporaire.  Je parle de la Solitude avec un grand « S ». Celle, qui dure plus de temps que ce que l’on aurait souhaité et surtout, plus intense que ce jamais, je n’ai pu imaginer.  Celle qui déborde de ce qui a été « choisi » au départ et de manière à atteindre une limite que mon cerveau a jugé de profondément exagérée…  De « j’en ai plein mon casque » de « je suis carrément pu capable… »

Avais-je besoin de le vivre si intensément ? Il faut croire que oui, car c’est ce qui est arrivé et comme je crois que tout est toujours parfait et que tout arrive pour tout dans la vie, bien c’était là ce qui était le meilleur qui pouvait arriver pour moi.

Moi aussi, j’affirmais être bien seule avec moi-même.  Je l’affirme encore d’ailleurs et pour cela, je n’en ai aucun doute même.  Cependant, il y a une grande différence entre « Mon chum est parti deux semaines à la chasse » et vivre complètement seule.  J’avais choisi de venir travailler dans le Nord.  Je me voyais me créer un nouveau cercle d’amis, que mes enfants viendraient me voir de temps en temps et que je passerais mes temps libres à différentes occupations ;  Lire, écrire, tricoter, coudre, bricoler, marcher au bord de mer, courir, faire du ski de fond, nager, faire des casse-têtes, colorier des mandalas etc.  Pour ma part, ce ne sont pas les occupations qui manquent… J’aurais souhaité également rencontrer un homme ici.  J’y voyais peut-être un bûcheron, chasseur, en harmonie avec la nature, sensible et ayant une vie simple… Bref, avant de s’établir quelque part, je crois qu’on se fait tous un minimum de scénarios dans notre tête.  Se planifier un idéal, avoir une vision de ce que l’on souhaite vivre.  J’y venais également dans un désir de guérir mes blessures et mes choix de dépendante affective… Ça aura pris plus de temps que prévu, mais malgré les miettes restantes, j’y suis arrivée.  Tout cela pour dire que cela n’aura pas été facile, mais j’ai gardé le cap même si à un certain moment, j’ai voulu m’effondrer d’aplomb !

Je me suis donc retrouvé malgré moi, plus seule que ce que j’aurais jamais imaginé vivre dans ma vie et lorsque j’en discutais à mes amies, mon désarroi était en plus, de ne pas me sentir comprise ni entendue.  J’avais droit à  des commentaires du genre : « Oui, mais je te connais, tu es forte, tu vas t’en sortir… Oui, mais c’est toi qui l’a choisi… Oui, mais tu n’as qu’à te prendre en mains et t’occuper les idées… Tout, sauf la seule chose que j’aurais espérer entendre et qui était simplement  : « Je comprends que ça n’a pas l’air facile ».  Pas pour jouer les « victimes » de ma situation, mais juste, pour évacuer le trop plein, pour avoir le sentiment de partager ma peine, de l’alléger un peu… Juste pour pouvoir le déposer sur une autre épaule que la mienne, me sentir soutenue un peu, car mes forces à ce moment là étaient à plat…

Je le sais que je suis forte, que je suis positive, que je suis une battante, que je suis une femme aux milles projets, que je vais passer à travers, que le soleil ressortira, mais là… Dans le fond de mon terrier, j’avais besoin de me sentir « avec quelqu’un »… Et.. Je n’avais personne qui semblait à une parcelle de pouvoir juste… me comprendre un peu.

Et même s’ils avaient essayé de le faire et qu’ils m’auraient dis qu’ils me comprenaient… J’aurais probablement été à demie soulagée, car je ne les aurais pas plus crû… La raison est simple…  Ils n’ont jamais été seuls de leur vie… Ils sont encore dans une routine familiale, ils ont un conjoint qui fini toujours par revenir, des amis proches d’eux,  ils vivent là où il y a du monde dans les cafés du coin, où les cinémas ne sont pas à deux heures de route, où ils croisent des voisins de temps en temps…   Comment pourraient-ils me comprendre si moi-même, dans leur situation, je ne comprenais pas comment les gens pouvaient « souffrir » de la solitude à ce point?  Je me suis aussi rendu compte que j’avais et je perdais énormément d’énergie à souhaiter me faire comprendre…  J’aurais donc aimé cela, mais… Je n’ai aucun contrôle sur la compréhension des autres… Eh oui, ça ne m’appartient pas ça non plus…   Pour se sentir seul, on n’est pas obligé d’être isolée au bout du monde…  (Ce que j’avais oublié c’est que même entourée, quand je me sentais mal en dedans, incomprise, venant d’une autre planète, différente des autres, je me sentais seule en ta…. Et je souffrais énormément.)  Je n’aimais pas me sentir de même et je faisais tout pour ne pas affronter cet état.  J’étais le genre à me dire que les gens qui verbalisaient cet état étaient dépendants affectifs, qu’ils n’avaient pas appris à se responsabiliser, qu’ils remettaient leur bonheur dans les mains des autres, qu’ils n’avaient qu’à se trouver des activités en gros, qu’ils jouaient les victimes…  Tout ce que je jugeais en dehors de moi qui était en réalité en dedans de moi et que je ne voulais pas voir, que je me reprochais inconsciemment!  Mais au-delà du victimisme, ils avaient aussi le droit, de vivre et ressentir leurs émotions et de les partager.  Personne n’aime se faire passer pour une victime non plus.  On préfère donc, trop souvent,  taire tout cela au lieu de trouver un équilibre et de verbaliser de façon objective/constructive.

Que de réponses plates ai-je pu leur faire à mon tour… Essayant de les remonter, de leur trouver des solutions au lieu de simplement… Les écouter…  La plupart du temps, les gens connaissent les solutions en eux, ils ne sont juste pas prêts à les mettre en pratique dans l’immédiat et ce n’est pas à nous à leur imposer notre propre rythme, surtout, lorsque nous, nous sommes extérieurs à leur émotions actuelles.

Ces « choses » tabous, que l’on appelle « les émotions », dont très peu de personnes ne sont à l’aise de parler, s’en sont même coupés eux-mêmes, ou ne veulent tout simplement pas en entendre parler pour ne pas les ressentir, sont des outils précieux pour nous guider vers le mieux être intérieur, vers le respect de soi-même, vers la reconnaissance de notre moi profond.  Mais oui, je l’accorde, elles peuvent déranger, car en les écoutant, les identifiant, on doit souvent réajuster notre chemin et revoir beaucoup de croyances… Disons en gros que les émotions, lorsqu’on les écoute, elles peuvent largement nous sortir de notre zone de confort !

J’ai compris aussi pourquoi les psychologues étaient si populaires.  Avoir une oreille qui écoute dans le non jugement et qui semble avoir une réelle empathie, ça vaux de l’or et ça allège énormément.  Un psychologue permet aux gens de vivre leur émotion, de les accueillir, de ne pas avoir honte de les ressentir ou d’être nous-mêmes.   Des fois je ne peux pas croire que des oreilles ouvertes et humaines ne puissent pas se retrouver plus facilement autour de nous et ce… Gratuitement.  Il faut beaucoup d’humilité pour être un humain et tant qu’à moi, ça devrait nous être enseigné à l’école si ça ne l’est pas à la maison.  On ne peut cependant pas enseigner quelque chose que l’on a pas appris.  Bon… On a du chemin à faire, mais j’y crois, un petit pas à la fois.  Il y a des pours et des contres dans tout.  Se confier à un pur inconnu n’implique personne émotivement, c’est plus facile à court terme, je comprends, mais comment affronter notre peur du rejet et évoluer en communication et ouverture avec les personnes concernées si on tente de régler les situations avec un pur étranger ?  Un jour, il faudra agir et ce, avec les personnes concernées si on désir être authentique.  Je ne suis pas contre les psychologues, bien au contraire.  Je crois que l’important est de cheminer et d’avancer peu importe le moyen, mais lorsqu’une personne n’est pas en mesure de recevoir ce service,  ne sous-estimez jamais le pouvoir de simplement écouter la personne et de l’accueillir dans ses pensées telles qu’elle les vit en ce moment et ce, même si celles-ci sont différentes des vôtres.   N’oubliez pas que son vécu, n’est pas le vôtre non plus et qu’elle a le droit de se sentir comme elle se sent.  Qui sommes nous pour juger de la vie des gens ? Reste à savoir si on se juge aussi sévèrement ?  J’ peux pas vous dire que je comprends comme elle se sent… Je peux juste m’offrir comme béquille pour un instant… (Vilain Pinguoin)

Personnellement, durant toute cette période que je juge plus difficile que l’accumulation de toutes mes autres épreuves rassemblées, j’avais les solutions en moi et je connaissais les moyens de faire autrement, mais je ne faisais rien ou je faisais le minimum pour me désennuyer.  J’avais plein d’activités que je pouvais faire, je savais qu’il n’en tenait qu’à moi de prendre mes « tites » pattes et de bouger pour être dans l’action et me sortir de là, mais à quelque part, sans jouer les victimes, le moment n’était pas venu.  A quelque part, je choisissais de demeurer dans mon état de souffrance, m’engouffrant dans ma solitude et rongeant mes murs en tournant en rond… Je choisissais de licher mes plaies. Pourquoi exactement, je faisais ce choix, je n’en sais trop rien.  Peut-être par paresse, par peurs inconscientes de toutes sortes entre autres, celle d’afficher et d’accepter ma différence, par choix de demeurer dans une zone de confort inconfortable, par besoin d’aller au fond des choses, mais par manque de courage d’y aller vraiment, tout à coup me sortir de là m’aurait fait sentir mieux ?  Peut-être aussi  et sûrement par besoin d’attention…  Vieux « pattern » plus ou moins conscient !  Une chose est certaine, la vie est bien faite.  Ça aura pris le temps que ça a pris.  Cette solitude m’aura permis, quand j’ai été prête à le faire, à aller au fond de moi-même et à identifier mes comportements de dépendance affective ainsi qu’à les guérir et les travailler au fur et à mesure quand ils se pointent encore…  Cette solitude m’aura permis de comprendre à quel point ça peut être souffrant de ressentir cet état et je travaille maintenant à améliorer mes interventions auprès des personnes qui se sentent incomprises et non entendues quand ils se permettent de verbaliser leur souffrance.   Ça a changé ma manière de voir à plusieurs niveaux.  Sans nourrir l’émotion difficile vécue ni la tourner en « victimisme » chronique, je crois qu’il est très sain de pouvoir la verbaliser, l’identifier de manière objective afin de s’en servir pour évoluer, le travailler et s’en libérer.  Faire semblant qu’il n’y a rien, « geler » l’émotion ressentie avec des substances de toutes sortes est à mon avis, la meilleure manière de créer un gros « presto » intérieur de poison qui ne fait que grossir et ne fait qu’envenimer le corps et l’esprit des gens.  Ignorer ce que nous ressentons nous éloigne davantage de nous-mêmes et des autres…  Cette solitude aura été nécessaire pour me reconnecter aussi à mes propres émotions, car je m’en étais également détachée, essayant de devenir quelqu’un que je ne suis pas, pour plaire à plus de personnes possibles et tenter d’entrer dans un moule qui n’était pas le mien…  Voilà une des routes conduisant directement au mal-être !!!

Vaincre la solitude avec un grand « S » n’a pas été facile, mais c’était nécessaire.  Malgré la lourdeur et la « souffrance » ressentie, je suis fière d’avoir passé à travers et je souhaite à tout le monde de dépasser cette frontière quand ce point lourd se fait sentir en vous.  Elle a son utilité, c’est une alliée très précieuse même.  Comme toute chose, on peut choisir de s’en faire une amie ou une ennemie.  Ce choix vous appartient et ça prendra le temps que ça prendra pour le choisir.  Un peu de « sur place » est aussi parfois très utile pour se reposer et reprendre sa route avec une nouvelle énergie.  Je peux remercier la vie encore une fois de m’avoir sagement déposé là où je devais être pour vivre intensément cette expérience, car c’est celle-ci qui m’aura aidé à identifier et à me libérer de mes comportements de dépendance affective, donc, ma peur des jugements dans un but très précis, m’aider  à marcher sur le chemin de mon véritable moi que je considère sans aucun doute, le meilleur chemin à suivre pour vivre une vie heureuse, épanouie, le plus près possible de l’amour de moi-même et surtout, très loin du « mal-être »  qui est causé en grosse partie par un désir inconscient de plaire aux autres… (Entrer dans le moule, besoin de reconnaissance des autres, pression de performance, peurs du manque matériel et émotif, se sentir à part, peur de prendre sa place, peur d’afficher ses propres besoins etc…)

 

En résumé, l’essentiel de ce message et de ces prises de conscience  est ;

Que c’est un fait ! La solitude peu être très souffrante chez les personnes qui la vivent. Toutes souffrances n’est pas à banaliser.

Personne n’aime se faire mettre sur le nez ses comportements de dépendance affective, mais la souffrance ressentie par la solitude a des liens étroits avec celle-ci.

La dépendance affective possède une multitude de « tentacules » bien cachées.  Elle est un peu comme un iceberg… Souvent schématisée avec l’image de la personne qui n’est pas capable d’être célibataire sur la pointe de l’iceberg, elle camoufle sous la surface de l’eau, une foule de choses qui peuvent aussi créer un mal-être profond qui n’a aucun rapport avec le fait d’être en couple ou non.  Entre autre, se sentir différent des autres à plusieurs niveaux et ne pas accepter cet état en nous-mêmes se disant qu’on est pas normal, qu’on ne sera jamais à la hauteur,  qu’on aimerait être comme tout le monde.  Qu’on ne comprend pas pourquoi nous, nous sommes malheureux. Juste sur les comportements de dépendance affective, je pourrais écrire un livre ! Hahaha !

Que l’accueil de l’autre dans l’état où il se situe présentement EST le point de départ et ce, peu importe où il est à l’heure actuelle.  Il faut donc partir de là. Vive le moment présent.

Que l’écoute à ce moment-là est d’une aide très précieuse et inestimable. Que ça s’apprend, de se mettre nous-mêmes de côté pour laisser la place à l’autre afin de lui permettre d’être, de ressentir ses propres émotions, de ne pas en avoir honte et surtout, par notre silence, de lui permettre de se connecter à ses propres prises de conscience et à ses propres solutions à son propre rythme.  Je sais que c’est difficile de ne pas donner nos bons conseils « gratisses ».  Personnellement, je dois travailler très fort pour me taire et je sais que je ne suis pas la seule ! Haha !

Qu’il ne sert à rien de gaspiller toute notre énergie à vouloir obtenir la « compréhension » des autres autour de nous.  Juste le fait de « vouloir » c’est du contrôle donc, loin du lâcher-prise.  Nous n’avons aucun pouvoir sur les pensées des autres… C’est plate.. Je sais !!

Si on a l’impression de se « battre » avec une personne qui ne nous comprends pas, peut-être que même si cette personne a les meilleures intentions du monde de nous comprendre, elle n’y arrive juste pas… On ne peut pas lui demander de comprendre une situation pour laquelle elle n’a pas vécu l’expérience et encore là, cette personne si elle vit l’expérience, la vivra différemment de nous.

Que plus la solitude est difficilement vécue, plus elle camoufle des « trucs » sous la pointe de l’iceberg qui sont à guérir…  Quand on choisi de faire le ménage là-dedans, une chose à la fois et ce bien humblement et par amour pour soi-même avant tout, on en sort vraiment gagnant et surtout, le cœur plus léger !

À chacun son rythme.

Au final, vous n’êtes jamais seuls parce que vous faites partie d’un tout beaucoup plus grand que ce que vous croyez être.

Xx Kathleen

S’il m’arrivait de partir sans prévenir, j’aimerais vous dire…

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Depuis environ 3 jours, une voix me crie de vous écrire… Je ne cherche plus à comprendre… J’exécute.  Il y a une raison… Ou plusieurs que je ne connais pas… Mais bon, ok, je vais écrire 🙂  La guérison de ma dépendance affective a cela de bon, je passe plus facilement par-dessus la peur du jugement.  Une chance parce que là, écrire mon post-mortem de mon vivant, il faut le faire! Hahaha!

Oh que non, je n’ai pas comme projet de mourir, ne craignez pas pour moi, mais lorsque je vois des gens partir sans avoir eu le temps de dire au revoir, sans même y avoir songé ni avoir pu saluer les gens qu’elles aimaient, quelque chose en moi avait envie de vous dire mes au revoir.  Je commence à accumuler ce genre de départ des gens pour lesquels j’ai appris leur décès via facebook et que cela m’a rentré dedans… Et là, les regrets m’ont envahis… J’aurais aimé prendre le temps d’aller les visiter, savoir comment elles allaient vraiment dans le fond de leur cœur, savoir si elles avaient eu la satisfaction de partir heureuse, si malgré cette manière de partir sans l’avoir choisi (pour la plupart) s’ils avaient la satisfaction d’avoir réussi leur vie.

***Je vous répète que ma santé mentale va très bien.  Vous pouvez même m’envoyer tous les psychiatres du monde entier sans probème.  Le sujet de la mort pour moi n’est plus un tabou.  J’ai accepté, par ailleurs, de vivre ! Je crois cependant que cela peut apaiser le cœur de certains… Faites-en vous-même l’expérience en simulant votre propre au revoir, vous verrez bien ;)***

Tout comme n’importe quel accident, ça peut m’arriver à moi aussi alors voilà, je vous partage à l’instant mon texte post-mortem, du haut de mon ciel…

Ouff, je suis partie ! Non, je n’étais pas prête et sincèrement, ça me tentait pas du tout.  Comme la vielle croyance poche le dit et que j’ai fui comme la peste : « On ne fait pas toujours ce qui nous tente dans la vie ! » Cette fois-ci, elle a eu raison de moi !  J’aurais vécu encore 100 ans, me transformant en vampire même pour pouvoir aimer, apprendre, visiter apprendre et apprendre encore !!! Je n’ai pas eu la chance de tous vous serrez dans mes bras, mais sachez, que si je pouvais le faire en cet instant, vous auriez le câlin le plus long et le plus sincère qu’il me serait capable de donner de par mon corps physique.  Je m’amuserais à sentir réellement vos bras, à vous ressentir vous, tellement, que vous vous demanderiez si je vais bien ! D’ici, je peux le faire avec mon esprit, de mon cœur à vos cœurs, d’âme à âme, mais pour la majorité d’entres vous, vous ne croyez pas que je suis là donc… De mon vivant, aussi étrangement que cela puisse paraître et sans essayer de vous convaincre, j’ai reçu tellement de messages de gens partis dans l’au-delà que si jamais vous avez besoin de me parler, sachez que je serai toujours disponible pour vous et ce, même davantage que de mon vivant, car ici où je suis, je n’ai pas de contraintes de temps et je peux être à mille lieux à la fois… Si dans votre tête, après avoir pensé à moi, vous entendez une connerie qui vous fait sourire ou une remarque qui vous fait soupirer de découragement en levant les yeux au ciel tellement elle est « innocente » ce sera sans doute de moi.  Aussi, si votre mental n’arrive pas à se taire, ce sera encore plus moi… Vous savez que pour moi, arrêter de parler est tout un défi ! hahaha !

J’aimerais vous dire à quel point je vous ai aimé et surtout, à quel point je vous aime encore.  Je vous aime bien au-delà-de… Ce qui signifie que je vois et ressens en vous toute la bienveillance qui vous habite.  Je vous aime malgré votre côté sombre, car la lumière en vous la fait disparaître à mes yeux.  Dans le corps d’un humain, nous nous la jouons souvent très dure et nous nous éloignons de l’amour pur.  Ici, les blessures d’orgueil et guerre d’ÉGO n’existe pas, alors ne vous en faites surtout pas , même si vous pensez que nous pouvions être en désaccord sur le plan terrestre, je ne vous en veux pas le moins du monde.  De mon vivant, je ne me souviens pas en vouloir à personne alors ici, c’est carrément impossible !

J’aimerais que vous sachiez, à propos de moi que j’ai pleinement réussi ma vie.  Ok, il y a des choses dont je suis moins fière, mais j’ai compris qu’elles m’étaient nécessaires pour m’apprendre à m’aimer davantage et je les ai accueillies du mieux que j’ai pu.  À ce propos, même si je suis partie trop vite et sans avoir dit au revoir à tout le monde, l’amour de soi a été une de mes plus grandes réussites et j’en suis très fière.  Je n’ai pas toujours eu les pieds dedans ça je peux vous le dire et les montagnes russes se sont chargées de m’éloigner de moi souvent, mais je peux affirmer y avoir touché et du moins, avoir eu les outils pour y revenir et ce, même si trop souvent, je les laissais dans mon coffre par paresse et/ou baisse d’estime de moi.  Ici, ce combat n’existe plus.  Je suis toujours dans l’amour pur.  C’est tellement léger si vous saviez ! Ne craignez rien pour moi, mon bonheur sur terre était très grand, ici il est décuplé…. C’est fou !  Mais ce n’est pas une raison pour venir me rendre visite avant votre temps 😉

À ce propos, j’aimerais de tout mon cœur que vous ne mourriez pas avant votre temps justement.  La tristesse, la colère, la jalousie, la rancœur, les comparaisons,  les peurs peuvent tuer plus rapidement que toutes autres maladies… C’est à faire attention.   Le passage sur terre n’est qu’un passage.  Ne passez pas votre temps à perdre votre temps pour toutes sortes de niaiseries et d’insécurités inutiles.  Il n’y a rien de vraiment important… Si vous saviez, là aussi… Trop de gens se laisse sécher le cœur durant leur vivant.  Je ne souhaite surtout pas cela pour vous.  Moi, je souhaite que vous appreniez à vous aimer, à vous choisir, à reconnaitre votre couleur, votre valeur.  C’est ce que je tentais de prôner de mon vivant, maintenant, d’où je suis, je me sens un peu impuissante, mais croyez-moi, je ne le suis pas. À votre insu, je vous enverrai les défis nécessaires pour que vous puissiez arriver à vos buts comme on s’amusait à me le faire à moi de mon vivant.  Hein Stéphanie ?! Lol ! Elle, entre autre, elle le savait quoi m’envoyer pour me « pitcher » dans la face mes blessures à guérir, têtue comme je l’étais, elle a choisi avec soin et  ne s’est surtout pas gênée.  De son nuage (manière de parler) elle devait rigoler, tout en croyant en moi et en me faisant confiance qu’un jour, je lirais entre les lignes pour enfin comprendre.  Elle a réussi, alors de mon côté, ce sera à mon tour de vous aider à évoluer en rigolant sur mon nuage tout en croyant en vous dur comme fer !  J’espère qu’on pourra avoir la chance de rigoler ensemble, car je vous le dis, le sens de l’humour règle bien des choses et surtout dédramatise les situations que l’on croit désespérées… À tord !  Sur terre, on se rend compte à quel point on s’en fait trop souvent pour des riens, ici, cela devient une évidence.  Toutes vos peurs ne sont que des peurs… Enfin, je pourrais en écrire long…

Sur ce, je vous dis Au revoir.  Je suis heureuse sachez le bien. J’ai eu une saprée belle vie je vous le garanti.  Au final, il n’y a pas de combat, il n’y en a jamais eu…  La vie n’est faite que d’apprentissages et d’adaptations qui ont toutes leurs utilités si on veut bien s’en faire des alliés.  Je vous accompagnerai du mieux que je pourrai et ce, avec grand plaisir. Moi je vous aime d’amour pur.  Maintenant, pour le comprendre, il suffit de vous aimer à votre tour vous-mêmes et de vous envelopper de cet amour pur disponible partout et en tout temps.

On prendra le temps de se serrer fort et de jaser des vraies affaires quand vous viendrai me rejoindre, que ce sera bon… Mais ça ne presse pas !  Prenez soin de vous autres et des autres autour de vous.  Apprenez à ouvrir votre cœur, il est immensément plus riche que vous ne le croyez.  Les discussions sans EGO ici sont des plus nourrissantes et je suis bien loin de m’ennuyer.  En fait… J’ai tout mon temps maintenant…

Mille bisoux xxx Kathleen

La guerre des générations : Mon père est plus fort que le tien!

imagesEntendu récemment.  Vous autres, votre génération, vous ne voulez plus travailler, puis les jeunes, c’est pire!  Vous autres, votre génération, au moindre petit accrochage, vous vous séparez.  Si tu veux être heureuse dans la vie, vas toujours en ligne droite.  Moi je ne comprends pas, tu es belle et intelligente, comment se fait-il que tu sois toujours célibataire… Comme si le fait d’être en couple était gage de bonheur………. Bien oui toi!

Je suis native de la fin de la génération X.  Perdue entre deux générations.  J’ai toujours été en couple avec des hommes pas très loin de la génération de mes oncles et tantes qui sont les plus jeunes de la famille.  J’ai connu des mentalités bien différentes.  De l’insécure financier à l’artiste qui se foutait bien des conventions.  J’ai travaillé avec plein de personnes âgées dans ma vie, ayant eu le grand privilège de passer des heures entières à discuter avec eux et ayant été la confidente de bien des joies et des souffrances.  Certains avaient toute mon admiration dans leur manière de vieillir, de faire confiance aux jeunes et dans leur capacité d’adaptation, d’autres, que je n’enviais pas du tout, saturés de toutes leurs frustrations accumulées… Les jeunes d’aujourd’hui, bien j’ai deux enfants, 19 et 22 ans, une nièce et mes amies en ont aussi.  Plusieurs chemins différents.  Ils avancent du mieux qu’ils peuvent en faisant de leur mieux, avec leur éducation, leurs blessures et leur estime d’eux-mêmes à rebâtir chaque jour, comme nous l’avons fait avant eux nous aussi.   Cependant, j’ai l’impression qu’ils se questionnent davantage et remettent en question les vieilles croyances.  Pour ma part, je trouve cela fantastique.  Du mouvement, ça empêche la moisissure et ça permet d’évoluer! Connaissez-vous l’histoire du jambon? Sinon, fouillez sur le net.  Il y a des recettes qui valent leur remise en question.

Est-ce une question de génération ou plutôt de croyances?  Est-ce juste une question de choix de vie à tendre vers l’équilibre de chacun ou simplement une question d’avoir appris à se choisir en utilisant notre bon jugement, notre discernement?

J’ai discuté avec tant de gens qui n’ont que comme vocabulaire… « Ouin, mais j’avais ou j’ai pas le choix » qui ont subi et qui subissent encore leur vie sous prétexte qu’ils ont été élevés de même. Comme s’ils n’avaient aucun pouvoir de choisir leur propre route! J’ai d’autres personnes qui, malgré leurs 80 années de vie, ont travaillé d’arrache pieds également, mais qu’un bon jour, se sont rendu compte qu’ils se rendaient malades eux-mêmes et que par instinct de survie, se sont rebeller pour prendre soin d’eux en osant sortie du lot des fous furieux du « On doit se tuer à l’ouvrage ou il faut gagner notre ciel! »  Ils ont osé remettre en question les croyances et prendre le guidon de leur propre vie! Wow!! Puis vous savez quoi? Ils ont vieilli se disant super heureux et ont profité des plaisirs de la vie.

Mais vous avez quoi à juger? (Sans généraliser, car vous n’avez pas tous le même discours) Là je m’adresse à ceux qui jugent les jeunes d’aujourd’hui de ne pas vouloir travailler 70 heures par semaine.  Que eux, se citent en exemple comme si le fait de travailler 70 heures par semaine, 7 jour sur 7 pendant 6 mois était un choix des plus équilibrés, intelligent, à admirer et surtout, à copier… Parce que oui, s’ils travaillent 40 heures, ce n’est pas assez pour vous… J’inclus l’école là-dedans.  Qui êtes-vous pour juger, vous, toutes ces personnes, qui pour la plupart, n’ont pas été présents pour vos familles lorsque justement, la seule valeur à vos yeux étant le travail et la sécurité financière et matérielle? Ceux qui ont pris maîtresse et qui n’ont pas voulu divorcer pour ne pas perdre une cenne de leur butin, préférant vivre dans le mensonge.  Ceux qui ont fait des enfants pour faire plaisir aux autres, parce qu’il fallait en faire, leur promettant de ne manquer de rien, sauf de présence et d’amour, en leur causant un sentiment d’abandon et de rejet dès leur naissance.  Vous, qui ne preniez jamais le temps de caresser votre femme sous prétexte d’être trop brûlés d’avoir trop travaillé.  Ceux qui se sont tués à l’ouvrage pour cette grosse maison, cette retraite bien garnie, mais exempt d’amour et de sourires sincères.  Tous ces couples que l’on n’a pas envie de visiter tellement il faudrait se transformer en bouclier pour se hisser entre les deux pour ne pas qu’ils finissent par s’entretuer.  Tous ces couples qui justement, refusent de prendre leur retraite par peur de se retrouver seul avec leur conjoint après 40 ans de vie commune! Avez-vous réellement le droit de venir dire aux autres générations que votre « manière de vivre était meilleure que la leur sous prétexte que vous, vous travailliez!?! »  Demandez-leur donc aussi, tant qu’à y être, la pression que vos exemples exercent sur eux, de ne jamais en faire assez, ce qui les fait sentir comme « jamais à la hauteur ».  Cet exemple que vous leur montrez de subir, de vous taire et d’endurer.  De ne pas avoir le choix.  De ne pas vous respecter, ne pas vous écouter sous prétexte que ce n’est pas comme cela que ça fonctionne.  Oserez-vous seulement demander ou interroger vos choix de vie ou serez vous trop bornés pour demeurer dans le déni, ou la culpabilité du : « Ouin, mais j’ai pas le choix, j’ai été élevé de même c’était comme cela dans mon temps! »  Ces belles phrases toutes faites ne justifient en rien que cela se doit de rester de même justement! Entre une présence ou un signe de piastre, posez la question, mais attention, la réponse risque de vous déplaire… L’équilibre est parfois difficile à atteindre sur bien des niveaux. Sans essayer de trouver un coupable, un peu d’humilité n’a jamais fait de mal à personne et permet justement, d’améliorer les choses peut-être? Pouvez-vous juste, s.v.p, vous regardez le nombril et faire confiance aux générations futures?  Ils ne feront pas comme vous, ok, et puis après? Qui peut prétendre détenir la grande vérité? (Mis à part un médecin en particulier? 😉) Elle était trop facile pour ceux qui le connaissent!

Et si c’était à refaire justement?  Prendriez-vous davantage de temps avec ceux que vous aimez, maintenant que vous constatez à quel point la vie défile rapidement? Est-ce que la reconnaissance et cette conquête de sécurité dans votre travail valait vraiment le coup? Encore une fois, l’équilibre est parfois tout un défi. Ça prendra peut-être 4 ou 5 générations avant d’y arriver, mais moi, j’ose y croire.

Dans un autre ordre d’idée, c’est quoi cette pensée que pour être heureux, il faut avoir une maison, un chum, un chien, un boulot stable et qu’il faille marcher en ligne droite?

S’il existait une recette de bonheur du genre, expliquez-moi pourquoi alors tant de personnes possèdent tous les items mentionnés ci-haut et que pour la plupart, ils prennent tous des antidépresseurs et cherchent par tous les moyens à fuir leur vie?  Que lorsqu’ils ont l’occasion de se confier, ils en ont gros sur le cœur et ont énormément de colère à l’intérieur d’eux-autres? C’est supposé être lourd de même la vie? Personnellement, je ne crois pas!  Si c’est lourd, c’est qu’il y a sûrement du ménage à faire pour alléger tout cela, mais c’est à vous de voir, moi du désherbage, j’en ai fait en tabarouette et maintenant, je le fais le plus possible au fur et à mesure.  Mais ça, c’est ma recette à moi.

Me faire dire ensuite par ces gens… Ah non, mais je ne te juge pas là!  Foutaise!  Eh bien moi je juge et j’assume!  On juge tous.  Ou appelez cela une opinion, mais j’embarque pas dans cette recette.  Pourquoi?  Parce que j’ai été en couple avec deux hommes ayant un bon salaire qui m’ont aimé, mais que nous étions incompatibles.  Parce que cette recette, je l’ai essayée et qu’il n’y a pas que cela qu’il me fallait, car je n’ai jamais été aussi malheureuse que dans ce temps-là.  Je l’ai eu la belle maison, la piscine, le spa, la bonne job au gouvernement, la voiture neuve, le chien, les enfants et vous savez quoi?  Cette période de ma vie a été l’une des plus sombre où moi aussi, j’étais sous les anti-dépresseurs.  Voulant effacer ma vie, étant incapable d’apprécier ce que j’avais et ne me croyant jamais assez dans toutes les sphères de ma vie!   Étant incapable de dire les vraies affaires, comme la majorité des gens, ne me respectant pas assez et manquant d’amour pour moi pour parler, accumulant alors tout plein de saleté qui envenimait mon cœur peu à peu jusqu’à le noircir complètement… J’étais devenu, une « Zombie sociétariale ».  Voilà ce que j’étais.  Prise dans le piège du : « Je dois me taire, j’ai tout pour être heureuse, je ne suis pas normale, faut souffrir dans la vie, faut surtout endurer pour satisfaire… Satisfaire à qui exactement?  L’image d’une société qui nous suggère et nous fait croire des recettes de bonheur que si on ne les atteint pas, on se sent comme des « loosers? ». Pourtant, pour ces générations de recettes miracles, de but à atteindre garant de bonheur, j’avais tout pour être heureuse… Double foutaise!

Au conseil de me diriger en ligne droite pour être heureuse, je n’ai pas pu m’empêcher de répondre : « Se peut-il que mes choix pour être heureuse soient juste différents des tiens? »  Non, la ligne droite ce n’est pas pour moi.  Regarder devant et avoir une direction, ok, mais en gardant toujours une certaine flexibilité. Pourquoi? Parce que la vie m’a toujours fait de beaux cadeaux hors des sentiers et que trop de rigidité est pour moi le reflet d’une difficulté d’adaptation et de sources d’insatisfactions.  La rigidité rime avec le contrôle et malheureusement, il y a des choses pour lesquelles on ne peut pas avoir de contrôle dessus, mis à part sur nous-mêmes, sur nos propres réactions.

Aussi, par ma propre expérience, si une personne me disait qu’elle était heureuse et que je doutais de ses aveux, c’est que je doutais personnellement de mon propre bonheur…

Je crois que le bonheur est propre à chacun, s’il est vrai et ressenti, qui sommes-nous pour suggérer aux autres ce qu’ils devraient faire dans leur propre vie?  Nous avons chacun notre propre chemin et il est parfait pour nous montrer à nous, ce que nous avons à apprendre.  Je vous le dis, le bonheur est tabou.  S’il n’est pas là, on le cherche, mais quand il est omniprésent, les gens n’y croient pas. Surtout si ce bonheur ne correspond pas à leur recette à eux.   Ah que le monde est contrôlant et nombrilisme ma Foi du bon Dieu 😉

Pour moi, le bonheur c’est le pouvoir de choisir et de rechoisir ma vie à chaque instant.  Je n’ai plus de prison dans ma tête et je voyage léger.  Je suis exactement là où j’ai choisi d’être et demain si je bouge, ce sera encore ma décision, libre et éclairée!  Ma plus grande richesse est de sourire à tous instants sans raison parce que dans ma tête, il fait très beau et que c’est rempli de beaux instants et de gens que j’aime.  C’est d’être stressée sur la table d’opération et être capable de me dire : « Ok, je vais m’imaginer sur le bord d’un lac, calme… Respire… Et de partir à rire parce que sur le bord de mon lac, les maudits brûlots sont arrivés! » Ha!Ha!Ha! C’est de me lever le matin en regardant le soleil dehors, de décider de laver les draps de mon lit et de savourer déjà la joie de me coucher le soir venu avec mes draps propres qui seront imprégnés de l’odeur du dehors.  C’est de voir mes filles en ligne et de savoir qu’elles vont bien malgré leurs orages à elles aussi.  Je sais également sans aucun doute, que même lorsque c’est la tempête, le soleil est toujours présent derrière les nuages qui passent.  Parfois ils sont très denses, mais au final, ils ne font que passer.  Comme j’ai écrit à une personne qui m’est chère, j’ai appris à danser sous la pluie.  Mon bonheur c’est de croire en moi. D’aimer la vie, d’aimer MA vie.  Je vous en souhaite autant et surtout, je vous souhaite de trouver votre propre recette à vous sans vous mentir en essayant de vivre une vie qui ne vous appartient pas.  La souffrance sert d’indicateur, mais trop souvent aussi, de zone de confort… À vous de découvrir et d’établir vos propres limites, car ce bonheur, il est bel et bien réel et accessible à tout le monde qui veut bien le saisir et tant qu’à moi, la maison, le chalet, le bateau, la grosse job etc… Ce sont souvent de beaux leurres ou des petits extras qui une fois obtenus, ne remplissent qu’une infime partie d’une portion bien au-delà-de…

Le bonheur est un choix et une fois qu’on y croit, il nous le rend des milliers de fois.

Kathleen xx

Mon corps, ce vieux couple!

téléchargement (2)J’étais en direction de Baie Comeau pour rencontrer l’ergothérapeute et tout à coup, je me suis questionné à savoir, si demain matin, un génie quelconque m’offrait de changer de corps, que choisirais-je?

Et là, je me suis mise à chercher dans ma tête, selon mes critères de beauté physique personnels, quel serait le plus beau corps sur lequel je pourrais envisager le « switch ».  Mon choix s’est arrêté sur celui de Jennifer Lopez qui est à mon avis, le corps de rêve. Bronzé, musclé, rondeurs parfaites, peau parfaite, cheveux parfaits.  Bon, tout semble parfait vu de l’extérieur  même si semble-t-il, elle n’a pas le caractère des plus flexibles, mais bon…

Et là, devant la possibilité de changer (Oui oui, la bonne fée me l’a proposé!)

J’ai refusé.

À bien y réfléchir, je ne pourrais pas abandonner mon corps. C’est lui qui a été choisi pour moi dès ma naissance.  Vous imaginez tout ce qu’on a vécu ensemble!! Il a été là pour s’étirer jusqu’à mes 5 pieds 6. Il m’a vu sous toutes mes coutures, sous tous mes angles. On a fait la guerre ensemble.  On s’est blessé et ensemble, on s’est réparé. Il a porté mes enfants, je l’ai dénigré et pas rien qu’à peu près, mais lui, il a encaissé et est toujours là pour moi. Oui, j’ai des cicatrices et pauvre de lui, par complexes de comparaisons et désir de perfection, je l’ai mutilé à plusieurs reprises, croyant à tort que ma valeur augmenterait, mais au final, ce corps, comme mon travail, ne définit pas qui je suis et ce, peu importe l’apparence qu’il prendra.

Mon corps, il m’a vu évoluer à travers ma vie, mes joies et mes épreuves.  Autant j’ai pu m’en faire un ennemi, maintenant, je l’accueille comme étant mon meilleur allié et complice.  Pourquoi le changerais-je? On se connait tellement moi et lui.  Nous ne faisons qu’un tout en étant deux (Mon dedans, et mon dehors)!  Vraiment, on est comme un vieux couple et je l’aime plus que tout.  Et non, il est loin d’être parfait, en fait il est parfait dans ses imperfections 😉 Je connais ses limites de plus en plus, je connais ses plus grandes qualités et ses petits défauts.  Le changer pour l’illusion du meilleur? Non merci.  Nous deux, c’est à la vie à la mort.

J’ai 42 ans.  Cette réflexion, je me demande pourquoi je ne l’ai pas eu avant. Il fallait peut-être que je perde une phalange pour me rendre compte de la richesse que je possède.  Que nous possédons, moi et lui.  Je perdrais mes deux jambes demain matin et je n’aurais pas envie de l’abandonner davantage.  C’est notre histoire, elle est unique, elle me sert à moi, à me faire cheminer, avancer.  À voir bien au-delà-de!  À reconnecter avec l’essentiel chaque jour.  Je n’ai pas envie d’une nouvelle histoire demain matin.  Je garde cela pour une autre vie si je reviens et  si je reviens, on recommencera à nouveau et je devrai réapprendre à respecter et à réapprivoiser un autre moi, mais pour le moment, je me suis adapté à mon moi actuel et je n’ai pas fini de le faire!!!

Ce refus de changer de corps a sincèrement changé ma vie, encore une fois.  J’étais en bikini, avec mon attelle au bras au mariage à mon frère et j’étais fière de nous.  Je portais fièrement mes habits, même rempli de marques de mon histoire, ce que, quelques jours avant cette réflexion, j’avais dit à ma mère : « Si tu penses que je vais me mette en bikini devant tout le monde… Avec mon attelle en plus!! » Et là, quelle joie!  Sincèrement. Personnellement, je crois ne jamais avoir été aussi à l’aise avec mon corps qu’en cette journée.  Ce jour-là, j’aurais pu me foutre carrément à poil en me disant réellement : « Ceux qui ne sont pas contents, bien regardez donc ailleurs! »  Moi je me sentais en vie, fière de l’être, heureuse et fière de qui je suis intégralement!

J’ai tellement eu de commentaires dénigrants vis-à-vis mon corps, probablement comme bien des gens.  Je leur ai donné de l’importance, leur ai accordé la vérité, car ceux-ci sont venus à me faire croire qu’il valait mieux pour moi de rester caché, complexée, de demeurer dans la honte, la gêne, la culpabilité d’être ce que je suis.  Bien évidemment, ils effaçaient d’emblée tous les beaux commentaires positifs que j’ai pu aussi entendre… Ceux qui s’efforçaient de me dire que j’étais belle et rayonnante et que je devrais être fière de mon corps.  C’est fou ce que le négatif peut avoir pris comme place dans ma vie.  C’était à moi de ramener les choses aux bons endroits et de croire en moi.  Changer de corps? Non merci!

Tous les corps sont beaux.  Ils ont leurs propres histoires.  Nous sommes tous des survivants chaque jour grâce à lui.  Il mérite le meilleur de nous. Si une personne n’aime pas votre histoire, peut-être est-il d’abord et avant tout incapable d’aimer la sienne.  Vous avez tant à raconter, ne gaspiller pas votre temps avec des gens qui ne veulent qu’admirer votre couverture.

Kathleen xx

S’autoconsoler…

téléchargement (1)Suite à mon accident récemment, je me suis fais dire à quelques reprises : « On dirait que tu essaies de te consoler… » Affirmatif, c’est exactement ce que je fais! Mais dites-moi, que pourrais-je bien faire d’autre? Ah oui je sais, je pourrais m’en vouloir, je pourrais nourrir ma colère, je pourrais nourrir ma peine, mon dégoût, mon impatience… Je pourrais focusser sur ce que j’ai perdu, sur le négatif au lieu du positif… Mais, ça me donnerait quoi? J’ai été 37 ans de ma vie à le faire et mis à part me tirer moi-même dans le pied ça ne m’a pas apporté grand-chose et surtout, ça ne m’a jamais rendu ce que j’avais perdu.  Je suis d’accord, il faut vivre l’émotion.  Après 5 jours de douleur, après que ma mère et ma fille soit partie, j’ai goûté à la frustration, au découragement et à l’impatience… Je me suis posé LES fameuses questions ; Mais pourquoi donc est-ce arrivé?  Pourquoi moi?  Qu’est-ce que j’avais encore à apprendre là, maintenant pour que ça m’arrive?  Je n’avais pas besoin de cela dans ma vie!  Ça ne me le tentait pas du tout de vivre cela!  Si j’avais pu m’en passer dites-vous…

Le hic est que maintenant, avec toutes mes expériences de vie, je ne peux plus envisager demeurer dans cet état et ce, même si la situation actuelle me rend la vie plus compliquée et pour être franche et directe, « me fait chier »! La raison est simple, j’ai compris que les réponses, je ne les aurai probablement jamais et que nager à contre-courant serait probablement plus difficile, retarderait ma guérison (physique et mentale), que ça ne me ramènerait pas mon ti-bout et que ça ne me rendrait pas la vie plus simple dans l’immédiat donc… À quoi bon victimiser?  Parmi toutes mes expériences et mes épreuves, j’ai aussi cessé de me voir comme le nombril du monde… Ok, ma situation est poche, la vie aurait pu passer go cette fois, mais non, je devais y passer encore une fois!  Je disais même avant cet accident à ma fille que de juillet à juillet de l’an dernier à cette année, je considérais que c’était la pire de mes années vécues à vie dans mes épreuves, mes deuils mes imprévus et une foule de merde poche que j’aurais bien pu me passer, mais que malgré tout, j’étais heureuse d’être rendu là dans mon évolution, car j’ai appris énormément et que je m’en sortais plus forte.  Si on recule de quelques années, je ne sais pas dans quel état je m’en serais sortie, mais aujourd’hui, mon regard sur la vie ayant changé, je réussis à justement, mieux me consoler et à retomber sur mes pattes rapidement.  Un de mes trucs est de savoir que la vie est parsemée d’épreuves, que ça en fait partie, c’est ça la vie et que de focusser sur les aspects positifs, ça m’aide énormément.  Malgré l’événement poche de cette journée, il faisait super beau, ma teinture était faite, j’étais épilée, tout était placé dans mon nouvel appartement, j’étais foule de bonne humeur, me sentant une nouvelle femme.  Il ne me restait que le gazon que j’étais heureuse de faire et ensuite, promenade et détente à Tadoussac!  Finalement, je pouvais me permettre cet accident, tout était fait, je n’avais plus besoin de ma main avant le mois prochain!  L’Univers en aura décidé ainsi, faut croire!!

Sur la table d’opération, n’ayant plus le contrôle sur mon bras anesthésié, je me suis souvenu du livre de Grand corps malade… J’avais beau me concentrer pour bouger l’index, rien ne répondait à l’appel… Bizarre de sensation.  Ça m’a fait rigoler!  Mais moi, cet état était temporaire!  Pour plusieurs, se réveiller et ne plus avoir l’usage d’un ou de plusieurs de leurs membres est permanent… Toutes les personnes ayant eu des AVC et devant réapprendre à parler, manger, marcher, écrire etc… Cette personne qui, sous l’emprise de son gourou s’est fait amputer des doigts au beau milieu du bois…  J’ai eu une pensée pour tous ces gens qui, suite à un cancer, perdent un morceau d’eux-mêmes… De leur féminité…

Le deuil, l’adaptation… Vivre l’expérience humaine, c’est aussi accepter les épreuves qui viennent avec et qui souvent, ne sont pas au programme… Mais on passe tous par des souffrances quelconques… Pourquoi ma souffrance serait-elle pire que celle d’une autre? Non, je ne suis pas plus forte que personne, j’ai juste changé ma manière de penser dans le meilleur de mes intérêts.  C’est purement égoïste et par amour pour moi.  Jusqu’à quel point ai-je le droit de me plaindre quand je pense à cela? À moi aussi, ça peut m’arriver le pire que ce que je viens de vivre…  Personne ne le choisit vraiment et pourtant, j’ai une philosophie spirituelle qui me dit sans nul doute que tout arrive pour tout dans la vie. Je ne comprends pas la raison pour laquelle je devais perdre temporairement l’usage de mon bras et de ma main gauche, mais je remercie quand même que ce ne soit pas plus pire que cela.  Le fait qu’il me reste ma main droite et que je puisse l’utiliser est un cadeau du ciel à bénir et non à sacrer après.  Merci également à mon côté manuel, ma débrouilllardise et mon côté optimiste dans la vie.  Ce que je me rends compte aujourd’hui, c’est qu’effectivement, toutes les autres épreuves dans ma vie m’ont vraiment servi. Je les remercie!

On a beau avoir du support dans la vie, mais je crois qu’il est essentiel d’apprendre à se trouver des moyens pour se consoler soi-même car le gros bout de la job de guérison, il n’y a que nous qui puissions le faire.  Les autres peuvent mettre un « plaster » sur le bobo, nous encourager, mais ce n’est pas eux qui vont la vivre l’épreuve. Ils retourneront chez eux… Ce ne sont pas les autres qui devront s’adapter dans votre nouveau corps, votre nouvelle réalité.  C’est à vous de choisir comment vous allez vivre dans votre futur. Ce n’est pas toujours facile, j’avoue. Si ma peine d’amour avait été si évidente à passer!! Hahaha!  On a beau savoir que d’autres ont vécu une peine d’amour, il me semble que notre histoire est toujours la pire, surtout quand on ne la comprend pas nous-mêmes! Il faut croire que certaines épreuves sont plus coriaces que d’autres, mais au final, l’important est de toujours continuer d’avancer, de cheminer, de croire en nous, de reconnaître notre valeur profonde et de réussir à se consoler assez pour ne jamais s’abandonner.  C’est notre rôle en tant qu’adulte. Ça s’apprend, ça aussi… 

Je crois que l’expérience humaine mérite d’être vécue jusqu’au bout, peu importe dans quel état nous serons au fil d’arrivée!!  Pour ma part, tant que je continuerai de penser, j’existerai! Tant que je pourrai sourire, aimer, respirer, ressentir…  Je me sentirai en vie et c’est là-dessus que je m’appuierai pour me consoler lors des moments les plus sombres!  De la lumière, il y en a toujours quelque part!! The Mental!!

Kathleen xx

L’emprise

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Cette attache émotionnelle envers certaines situations ou certaines personnes… Ce mot, ce lien qui nous empêche de circuler librement dans notre vie, dans nos pensées… Qui nous freine dans le dévoilement de notre « Être » profond. Cette peur de l’opinion, du jugement des personnes que nous aimons ou que nous avons aimés. Peut-être même, porte t’elle en elle un désir inconscient de se faire aimer ou pardonner, se pardonner à nous-mêmes d’une multitude de choses… Pour qui, pourquoi? Ce que j’en sais, c’est que ce lien est bel et bien présent et que sans en connaître la raison principale, elle peut parfois venir nous bousiller le dedans, une fraction de seconde et nous ramener loin derrière, là où nous avons souffert et surtout, là où nous n’avons plus envie de retourner. Par chance, en ayant conscience de ce phénomène et en voyant le ridicule derrière ces situations, il est plus facile de se ramener rapidement, mais bon… Il faut savoir en rire!

L’emprise, c’est cette peur de déplaire et de se sentir jugée, mais qui n’existe qu’à l’intérieur de nous, car si on s’y attarde réellement et que l’on pose la question aux personnes concernées, je suis presque convaincue qu’ils n’y comprendront absolument rien et qu’ils vous diront que c’est bien nous autres les pires de s’en faire avec des scénarios qui n’existent que dans notre tête! Dans le sens que fort probablement, ils n’en ont rien à foutre de nos choix, ils ne pensent pas à nous, à notre vie et que nous sommes les seuls à nous sentir jugés pour ce qui n’est pas… Ou ce qui n’est plus… Et s’ils y pensaient, ça changerait quoi?

J’en parlais à ma mère dernièrement et lui expliquait à quel point, cette emprise peut continuer d’être présente, même à 42 ans et ce, même en habitant à 300km de chez elle. C’est pareil pour mes filles envers moi. C’est fort le lien de vouloir être « parfaite » aux yeux de nos parents. Ok, ce n’est peut-être pas présent chez tout le monde, mais combien d’entre-nous, à la visite de nos parents vont se dépêcher de ramasser la maisonnée et que s’ils n’ont pas eu le temps de le faire, vont ressentir, même minime, un certain malaise concernant le ménage… Une minime peur, de ne pas être à la hauteur, une infime peur de se sentir jugé… Pourquoi? Parce que dans mon cas, je sais très bien que depuis des générations, on m’a laissé croire que la valeur d’une femme est liée entre-autre, à l’apparence de sa maison. Parce que de nombreuses mère et grand-mère nous ont fait un commentaire « plate » concernant la poussière présente sur les meubles ou la seule et unique graine sur le plancher de la cuisine… Il n’a suffit que d’une seule fois, pour quelqu’un de perfectionniste ayant une faible estime d’elle-même pour se sentir inférieure, pas à la hauteur et pour enregistrer cette « fausse croyance » que la qualité de son ménage était le reflet de sa valeur personnelle… Allons donc juger les autres cultures maintenant! Aussi banal qu’est cet exemple, c’est ancré dans plusieurs cerveaux alors imaginez le reste…

(Petite parenthèse concernant les « fausses croyances »… Je suis allée à la friperie et j’entendais quelques femmes discuter entre-elles et l’une d’elle parlait de fierté… Elle disait qu’elle connaissait des gens trop fiers pour venir ici, mais qu’elle, elle n’avait pas de fierté, car elle venait se vêtir ici régulièrement. Personnellement, j’étais là, habillée toute croche dans mes préparatifs de déménagement et j’étais fière d’y être. J’étais fière de moi. De me trouver de nouveaux vêtements qui n’étaient pas planifiés parce que j’allais porter des trucs. Fouiller et faire des trouvailles me rendait très heureuse. Tout est question de perception. Mais qu’est-ce que la fierté exactement?)

J’ai 42 ans et j’ai encore ce désir profond de plaire à mon père. Est-ce typiquement féminin? Je n’en sais rien, mais je trouve cela ridicule, cette peur de déplaire. Mon père, il s’en fout tellement en plus de mes choix. Il a le droit de croire que lui, ne ferait pas les mêmes choix que moi, mais ça n’enlève rien à l’amour et à la fierté qu’il a pour moi. C’est donc à moi de m’assumer et de croire en moi, car lui, il le fait déjà, tout comme je le fais envers mes propres enfants. Un exemple, mon père n’aime pas vraiment les chiens… J’avais peur de lui dire que j’allais me procurer un chien et lui ai dit seulement une fois que mon chien était arrivé à la maison. Ça vous donne une idée… Je suis partie en road trip avec ma fille. Je sais très bien que financièrement, je n’avais pas les moyens de le faire et que sur ce point, ce n’était pas le bon moment. Je n’osais pas lui dire par peur de me sentir irresponsable… Je change d’emploi souvent, je vais là où me porte mon cœur. Ce n’est pas de sa génération, je me sens jugée. Pourtant, mon père, il n’a jamais eu besoin de rien dire de négatif dans tous les choix que j’ai fait. J’ai ressenti souvent que lui, n’aurait pas fait cela de cette manière, mais malgré tout, il a toujours été là pour m’encourager dans mes choix. Même quand je me suis mariée pour les « mauvaises raisons » et qu’il m’a avoué beaucoup plus tard en avoir eu une bonne idée, il n’a pas parlé et m’a laissé vivre ma propre expérience. En gros, il m’a toujours laissé vivre mes propres expériences, mais un parent reste un parent… Ils souhaitent toujours le meilleur pour nos enfants et leur meilleur passe souvent par les choix qu’eux verraient pour leurs progénitures au travers de leurs propres expériences à eux pour nous empêcher de nous péter la gueule là où eux, auraient pu sauver du temps et des larmes!

Et puis ça vient d’où cette peur du jugement, ce besoin de plaire, d’être aimé, de performance, de perfectionniste, ce besoin de reconnaissance du paternel? Ça vient de loin, c’est enfoui profond depuis notre tout jeune âge et c’est normal. Ce qui l’est moins, ou plus contraignant, c’est de donner du pouvoir à cette emprise une fois rendu adulte. Par chance, pour ma part, ça ne m’empêche pas de poursuivre mes choix et de foncer dans ma vie, mais j’y pense quand même et surtout, à quoi bon me casser la tête et me priver de belles discussions, de partages à cause de ma peur d’être jugée, qui n’existe que dans ma tête? Sérieusement, c’est ridicule.

Certaines personnes nous laissent une emprise plus que d’autres aussi. Probablement dû aux nombreux reproches entendus, aux non-dits, à la difficulté de se pardonner totalement à soi-même en premier, à la difficulté de reconnaître réellement notre valeur personnelle, à remettre en doute, cette valeur personnelle… Combien de personnes entendent encore les reproches de leurs « ex » même s’ils ne sont plus présents dans leur vie. C’est aussi cela, se rebâtir! C’est de faire le ménage dans ce qui nous appartient et ce qui ne nous appartient pas. C’est de se choisir, se re-choisir encore de plus en plus et ce, sans faire de mal à personne. C’est de reconnaître notre valeur, d’agir avec notre cœur, nos envies pour nous-mêmes en laissant le droit aux autres de nous juger s’ils le désirent. C’est apprendre à lâcher-prise là-dessus et comprendre que tout part de l’intérieur de nous-mêmes et de ce qu’on en fait de ces jugements! Leurs accordent-on de l’importance, de la vérité ou non? Ceux-ci peuvent nous faire évoluer grandement ou nous maintenir dans la peur (état de victime), soit en se « privant » « d’Être » réellement nous-mêmes, nous effaçant et nous punissant nous-mêmes ou soit, en nous faisant prendre conscience de l’emprise qu’ils ont sur nous pour nous en libérer et nous permettre de déployer nos ailes toujours de plus en plus haut afin d’y savourer la liberté intérieure! Les autres vont toujours avoir leur opinion, comme nous, nous avons les nôtres. Ils détiennent leur propre vérité, nous créons la nôtre. Que leurs jugements soient réels ou dans nos scénarios imaginaires, ça ne change pas grand-chose au final, car ceux-ci leurs appartient et nous n’avons aucun contrôle là-dessus. Il n’en tient qu’à nous de se choisir de plus en plus, de s’estimer de plus en plus, de croire en nous, en notre valeur, de nous aimer et de choisir de vivre notre vie pour nous avant tout en semant de l’amour de plus en plus partout autour de nous. Ok, c’est un travail de tous les jours, mais bon… Tout s’apprend!

Tout est possible à celui qui croit et bien moi.. J’y crois! 🙂
Kathleen xx

Choisir ou ne pas choisir… Là est la question…

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Nos choix conscients et inconscients.

La prise de décision n’est pas toujours facile.  Celle-ci demande habituellement un temps de réflexion et surtout, elle engendra automatiquement un mouvement pour lequel une adaptation sera nécessaire.  De plus, même après avoir pris le temps de bien mûrir celle-ci et s’y être bien préparé, il arrive à plusieurs personnes, dès les premiers malaises ressentis, d’avoir des regrets, d’éprouver de la difficulté à assumer cette décision, d’avoir le sentiment de ne pas être à leur place, à la hauteur, de s’être carrément trompés et même, de revenir en arrière.  Il peut même arriver pour certains, à la suite des conséquences découlant de leurs propres choix,  une sensation de se sentir  coupables, prisonniers, étouffés, désorientés et même d’éprouver  « l’atroce » sensation  d’avoir perdu le contrôle d’eux-mêmes.

En effet, suite à une prise de décision et une fois les deux pieds devant le fait accompli, une impression de s’être soudainement retrouvé au pied d’une montagne trop haute à escalader peut arriver.  Il se peut que devant le fait accompli, surtout si la décision est devenue inconfortable, l’on est envie de sauter quelques rochers pour arriver au sommet le plus rapidement possible afin de pouvoir se débarrasser de cette décision qui au départ, semblait la meilleure, mais qui sans avertir, s’était transformée en boulet.  Le choix libre et éclairé s’est sournoisement transformé en sentiment d’obligation et ça, c’est lourd à porter, car au lieu de vivre l’expérience, on la subit, ce qui fait une ÉNORME différence.  Pour cela, nous n’étions peut-être pas si bien préparés finalement !

Mais pourquoi donc est-ce devenu difficile et surtout pour qui ou pourquoi au final avons-nous réellement pris cette décision si on y regarde un peu plus creux…

Sans trop s’en rendre compte, nous recevons tellement de suggestion dans nos vies qu’il est parfois difficile de distinguer si nos prises de décisions sont réellement en accord avec nous-mêmes,  avec nos envies réelles et non pas, dans un désir caché de plaire, de se faire aimer, de se faire reconnaître ou par insécurités.

Sans s’en rendre compte, il nous arrive souvent qu’une partie de nos décisions viennent directement de la suggestion des autres, ce qu’ils auraient fait eux-mêmes ou ce qu’ils aimeraient voir  se réaliser pour nous.  Ces « suggestions » souvent bien cachées nous font trop souvent prendre des décisions ou des chemins qui malheureusement, ne nous conviennent pas, car sans le savoir, nous empruntons le chemin des autres… Pas étonnant qu’au bout d’un certain moment, on puisse se sentir perdu, qu’on ne se retrouve plus, qu’on ne sache plus qu’est-ce qui nous fait vibrer, ce qu’on aime réellement ou pas, quels sont nos talents, nos passions…  En effet, ces sensations de mal-être sont bien réelles et ne font que nous confirmer qu’on s’est probablement, sans le savoir, éloignés de notre propre chemin.  Parfois,  on est rendu si loin de nous-mêmes, de notre « essence »  de notre vrai MOI, qu’on a la sensation de vivre sur le pilote automatique oubliant alors que l’on « Existe ».

Pourquoi se fait-il que nous ne nous en rendions pas compte et que lorsque ça nous rentre dedans, on est souvent rendu très loin de nous-mêmes ?

C’est simple.  Parce que ça vient de loin !

L’être humain a fondamentalement besoin d’aimer, d’être aimé et d’être reconnu.  Depuis notre tendre enfance, nous avons été conditionnés comme cela, c’est la nature de l’être humain.  « Si tu agis comme cela, maman t’aimera et si tu agis comme cela, maman ne sera pas contente… » (Certains mêmes se sont fait punir fortement s’ils n’entraient pas dans le cadre et tentaient d’être eux-mêmes…) Alors, pour se faire aimer et reconnaître, nous suivons longtemps les désirs de nos parents, leurs enseignements, leurs valeurs, leur éducation, comment eux voient la vie, ce qu’ils attendent de nous, ce qu’ils auraient souhaités dans leur propre vie, qu’ils projettent en nous… Ensuite se sont ajoutés les enseignants, les amis, les oncles, les tantes qui eux, ont aussi reçus des suggestions de leurs parents, leur entourage etc.  Ça se multiplie vite quand on y pense.  La plupart, sans vouloir mal faire, bien au contraire, nous ont tous suggérés notre chemin de vie idéal.  « Tu devrais faire cela, moi si j’avais eu ta chance j’aurais fait, pour être heureux il te faut telle ou telle chose… » Cette programmation, souvent en désaccord avec nos propres besoins parce que nous sommes « uniques », nous dirige inconsciemment  vers un moule, un cadre, une généralité qui ne pourra jamais nous satisfaire à 100% parce que nous sommes tous différents.  Cependant,  toutes ces programmations sont belles et bien ancrée dans nos «mémoires cellulaires » ce qui ne peut faire autrement n’a pas que de créer des distorsions plus ou moins conscientes dans nos prises de décisions, dans nos propres envies, nos propres besoins et ce, encore plus si on n’en prend pas conscience…

Dans leur bon vouloir, (nous le faisons tous), la plupart ont oublié l’élément le plus important.  Vous !  Ils vous ont suggéré, vous ont partagé leur savoir, leurs connaissances, leurs envies et ce, dans un réel désir de vous aider, vous guider, vous éclairer, vous protéger et ce, avec tout leur amour.   Ils ne savaient pas qu’en faisant cela, ils ne vous apprenaient malheureusement pas à vous découvrir, vous réaliser, à réfléchir sur qui vous êtes vraiment, vos envies à vous, votre manière de penser, vos croyances, à vous faire confiance, à prendre votre place, à croire en vous-mêmes,  à vous accueillir dans votre propre personnalité et à la faire rayonner.  Ils ne vous ont pas permis de ressentir qui vous êtes réellement en vous encourageant à vivre vos propres expériences dans le but d’en tirer vos propres apprentissages pour savoir ce qui vous convient à vous ou pas.  Pour que vous puissiez développer votre propre vérité à vous et accueillir aussi celles des autres sans vous oublier, vous effacer et vous perdre vous-mêmes.  Parfois, on vous a interroger, mais pour mieux vous rediriger par la suite… Ce qui n’a rien donné du tout.  Vous savez…  Le genre de question : « Tu veux faire quoi dans la vie toi ?  Euh moi, j’aimerais être jardinier, j’aime toucher les plantes, sentir les légumes, ça me fait vibrer ça ! » Et de se faire répondre… «  Non, mais tu y penses pas ! Si tu veux que ce soit payant, va falloir que tu aies ton entreprise parce que sinon, travailler pour quelqu’un d’autre ce sera pas payant pantoute.  Moi je te vois architecte. Tu as la chance de choisir un métier payant et d’aller à l’école !   Tu serais bien con de ne pas le faire !»

Dans le pire des cas, certains personnes, par leurs suggestions, leurs exemples et leurs attentes élevées, ont même réussit à vous faire sentir ou croire que vous ne seriez jamais à la hauteur.  Imaginez qu’il est facile pour votre cerveau d’y faire le lien que vous ne serez jamais reconnu et que vous ne mériterai jamais, dans ce cas d’être aimés…  Pourtant, cette pression envers-vous-mêmes, souvent inconsciente n’a tellement pas sa raison d’être !!!  Il faut se rappeler que ce ne sont que des croyances que l’on a « inconsciemment acceptées » et qui ne nous appartiennent pas. Elles ne nous appartiennent plus !  Il est de notre devoir de prendre soin de nous, de croire en nous, de revenir vers nous, de choisir et de vivre notre propre vie, de savoir, sans aucun doute, que nous méritons de créer la vie que nous désirons, elle n’appartient qu’à nous à nos limites à nous, à ce qui est important pour nous, ce qui nous comble nous et souvent, c’est très loin des standards suggérés de « pseudo » réussite où bien des gens ne sont pas plus heureux…

Nous n’avons, pour la plupart d’entres-nous, pas appris à nous aimer nous-mêmes et à nous accepter tel que nous sommes vraiment.  Se faisant, les autres aussi n’ont pas appris à nous aimer tels que nous sommes, ayant sans s’en rendre compte, tenter de nous « mouler » à leur image à eux.  Imaginez maintenant l’ampleur de nos apprentissages… Cette pression de performer, ce soucis de perfection… Disons qu’une fois que l’on commence à faire du ménage dans toutes ces programmations, il arrive que l’on se rende compte que malgré tout leur bon vouloir, les temps ont changés et que ce qui était d’actualité dans le temps de nos grands-parents, l’est peut-être moins aujourd’hui.  Il y a des limites à vouloir se tuer à l’ouvrage, à souffrir pour mériter notre ciel, à se donner la vie dure, à s’empêcher de vivre pour bien paraître.  Une phrase qui me revient souvent est la suivante : « Est-ce vraiment si important ? »  Sachant très bien que si demain matin, je me faisais annoncer qu’il me restait deux mois à vivre, mes priorités changeraient fort assurément pour revenir vers l’essentiel…  Vers ce qui me fait vibrer réellement, vers ce qui me fait sentir en vie et c’est souvent bien loin des artifices croyez-moi…

Je parle ici sans accuser personne, sans jugement et sans non plus mettre tout le monde dans le même bateau.  Pour ma part, je suis tombée dans le panneau, en faisant exactement la même chose que bien des gens à mes enfants.  Maintenant, en me pratiquant à revenir vers moi, je fais de mon mieux pour les diriger sur leurs propres chemins à elles.

J’ai également rencontré des gens qui avaient conscience de leur responsabilisation dans leurs vies parce que depuis leur plus jeune âge, leurs parents les encourageaient dans leurs propres voies, les encourageant à être eux-mêmes.  Ils ont alors appris très tôt à « Être », à découvrir leur propre couleur, la dévoiler, à se faire confiance, à échanger, à partager leurs connaissances, à s’ouvrir à la différence, à se permettre de faire des erreurs et de recommencer sans se dénigrer.  Ces personnes ont appris à s’accueillir dans leur individualité sans se sentir jugé ou persécuté.  On apprend par l’exemple.

Dans cette approche éducative,  leur état de victime, de mal-être est souvent beaucoup moins présent parce qu’ils ont appris à se responsabiliser très tôt.  À reconnaître leur pouvoir de prendre en charge la création de leur propre bonheur s’ils le choisissaient et y mettait les efforts nécessaires.  Ces gens, avec cette mentalité, ne comprennent pas non plus pourquoi d’autres personnes ont un mal de vivre si présent, ne trouvant pas de sens à leur vie, étant toujours insatisfaits.  Ils n’ont pas appris ce mode de pensée là et cette manière de faire dans leur vie.

Je sais aussi pertinemment qu’il existe aussi plusieurs variantes et qu’il ne faut pas généraliser.  Que ce n’est pas qu’une question d’éducation, qu’il n’existe malheureusement pas de recette unidirectionnelle en ce qui concerne l’être humain.  Que certaines personnes seront plus disposées à se prendre en mains tandis que d’autres non.   Que chacun possède sa propre vérité.  Ce qui est intéressant par contre, c’est la possibilité  d’ouvrir nos horizons, cette option de pouvoir se questionner et de partager la vérité des autres pour creuser plus profondément lorsqu’on en est rendu à ne plus savoir qui nous sommes, à ne plus reconnaître notre propre valeur et surtout à jeter la faute sur tout le monde en oubliant notre propre responsabilité, la seule qui puisse réellement changer les choses, la seule que l’on puisse contrôler finalement.

***Il est à noter ici de garder bien en tête, qu’il est impossible de transmettre des connaissances que nous n’avons pas apprises ou expérimentées et surtout dont nous n’avions aucunement conscience de leur existence.  À cet effet, il ne servirait strictement à rien de se culpabiliser là-dessus.   Une fois qu’on en prend conscience, on ne peut qu’aller de l’avant pour expérimenter et recréer une autre vérité qui nous est propre.  C’est ça, l’évolution !***

Une personne qui rencontre une autre personne pour qui il est naturel de questionner l’autre sur ses désirs réels et qui n’a jamais appris cette manière de faire peut réagir de différentes manières.  Entre autres, elle peut accueillir et trouver cela « cute », mais la plupart du temps, elle peut se sentir contrôlée, épiée, attaquée, jugée, psychanalisée.  Cela peut la rendre susceptible, faire ressortir plusieurs émotions qu’elle a tenté d’étouffer depuis plusieurs années et qu’elle ne se sent pas prête à voir, cela peut l’ébranler, l’épuiser, la déstabiliser, elle peut sentir un désir de confrontation, une pression bref, tout pour se mettre automatiquement en « mode protection » et se fermer.  C’est un comportement normal.  Les deux types de personnes devront alors s’adapter l’une à l’autre que pour l’une explique que rien n’est pour nuire à l’autre, mais bien simplement pour « jaser » et permettre à l’autre de juste mieux se connaître elle-même tranquillement et l’autre devra y aller avec douceur, compréhension et respecter le rythme d’apprentissage de cette nouvelle approche.  Les questionnements sont très révélateurs et libérateurs s’ils sont constructifs.

 Cependant, ils répondent automatiquement à nos questions, celles dont ne souhaitent pas nécessairement entendre les réponses et que l’on sait qu’une fois conscientisées, on ne pourra plus faire semblant de ne pas le savoir.  Revenir vers soi, quand on ne sait plus qui nous sommes ou ne voulons plus le voir, demandera autant d’efforts que de marcher sur notre corde de vie remplie de nœuds que l’on s’est laissé imposés nous-mêmes.  C’est alors à nous de défaire chaque nœud un par un et ça demandera du temps.  Les premiers pas sont toujours les plus difficiles, mais si on le fait pour soi-même, on prendra notre air d’allée assez rapidement et la légèreté d’être enfin de retour sur notre propre chemin, d’apprendre à s’aimer vraiment tel que nous sommes vaut le coup de baisser nos boucliers.

Sachez que notre corps est bien fait.  Quand on est loin de nous-mêmes, il nous le fait sentir et ce, très clairement.  Le pire est que tout le monde le sait, mais tente de l’éviter pour bien des raisons.  L’une d’entre elle est évidemment la suivante : Ne pas savoir par où commencer.  J’ajouterais aussi, la peur de ne plus être aimé.  Non, on n’a pas appris à se questionner et se répondre soi-même en se faisant confiance, en acceptant nos propres réponses, en les accueillants sans se juger nous-mêmes avec amour, respect et avec la certitude que celles-ci, elles sont correctes pour nous !  Que nous nous méritons.   Notre cerveau, ayant peur de l’inconnu, préfère demeurer dans l’inaction ou le chemin du plaire à tout le monde qui est  notre zone de confort inconfortable, car elle n’est pas nous.  Le problème est que si l’on ne fait rien, que l’on essai rien, bien il ne se passera rien non plus.

Nous avons été élevés dans un système où l’on nous a toujours montré comment faire les choses, suivant une certaine ligne directrice. Pour le retour à vous-mêmes, à votre lumière, il n’en existe pas vraiment, mis à part miser sur vos propres réponses et oser les expérimenter pour vous-mêmes.  Se faisant, vous ressentirez très bien ce qui vous fait vibrer ou non.  Il n’en tient alors qu’à vous de sortir des sentiers battus pour y découvrir votre propre route qui se définira par le bien-être ressenti lorsque vous serez de plus en plus en accord avec nos propres besoins à vous.  De moins en moins dirigés par vos peurs, vos attentes envers les autres, vos désirs de vous faire aimer et reconnaître. Plus vos choix seront faciles à assumer et vous saurez qu’il vous sera aussi toujours possible de changer de destination pour vous réajuster si vous sentez que ça sonne faux en vous.  En gros, votre vie sera de plus en plus légère, car vous serez de plus en plus en harmonie avec vous-mêmes, vous vous aimerez de plus en plus, augmenterez votre confiance en vous et par ce fait, vous vous ferez également de plus en plus aimer pour qui vous êtes réellement.

Dans le fond, je n’apprends rien à personne, je ne fais que stimuler la mémoire de ceux qui veulent bien se rappeler !  À chacun notre seuil de tolérance, mais sachez que plus on ignore les signaux d’alarme, plus on augmente notre seuil de tolérance et plus on se fuit nous-mêmes.  Plus on se fuit nous-mêmes, plus c’est souffrant et plus le chemin  du retour nous semblera difficile à emprunter.  Plus nous sommes loin de nous-mêmes, plus nous cherchons l’amour et la reconnaissance des autres donc plus nos choix risquent d’être en fonction des autres et par le fait même, on s’éloigne davantage ce qui fait en sorte que nos choix deviennent de plus en plus lourds à porter et à assumer.  C’est une roue qui tourne et qui n’est pas nécessairement la plus ronde 😉

La souffrance suite à une prise de décision n’est pas là pour rien.  Elle est un excellent indicateur pour déterminer si vos choix venaient réellement de vous-mêmes.  Se permettre de les questionner lorsqu’ils nous semblent difficiles peut vous révéler parfois bien d’autres raisons cachées sous celles-ci dont vous ne vous doutiez même pas et que vous ne vouliez surtout pas voir.  Il y a souvent, bien enfoui derrière tout ça, un désir d’être aimé et reconnu qui sans le savoir, créé des attentes cachées pour lesquelles, lorsqu’elles ne se déroulent pas comme vous l’auriez souhaité, vous font souffrir… C’est propre à l’être humain.  Plus vous vous reconnaîtrez et vous vous aimerez vous-mêmes, moins les choix seront difficiles, car vous n’aurez plus peur de décevoir personne.  Vous comprendrai juste que leurs déceptions leur appartiennent. Vous n’aurez plus besoin, inconsciemment, de l’approbation des autres qui cache, un désir d’être aimé et de plaire à tout le monde! (C’est d’ailleurs un si beau chemin menant à l’épuisement car voué à l’échec assuré!)  Un petit ménage, même si ça semble être une montagne fait toujours du bien et permet de continuer d’avancer le coeur plus léger… Pour soi.

La souffrance, n’est pas là pour vous nuire, bien au contraire, elle est là pour vous ramener vers le plus beau chemin qui soit, celui du retour vers l’amour de vous-mêmes ! Et oui, tout part de soi!

Kathleen xx